Hockey senior: Nicolas Héon victime de propos racistes

Les Forestiers de La Tuque dans la Ligue de hockey senior A de la Mauricie se sont inclinés 8 à 2 le 30 octobre dernier contre les Barons au Cap-de-la-Madeleine, mais ce sont plutôt les incidents sur glace et hors glace qui ont retenu l’attention. Nicolas Héon des Forestiers a même été victime de propos racistes provenant de l’entraîneur des Barons, René Labrèche.

La direction de la ligue a suspendu quatre personnes suite aux incidents de la rencontre: l’entraîneur René Labrèche, deux matchs pour propos racistes; Guillaume Leclerc des Barons, un match pour avoir été instigateur d’une bagarre après le match; Maxime Mineau des Barons, trois matchs pour agression physique après le match; et Nicolas Héon des Forestiers, trois matchs pour avoir molesté un arbitre et trois matchs pour agression physique après le match pour un total de six rencontres.

Contacté par L’Écho, Nicolas Héon affirme ne pas avoir entendu les propos racistes. Ces propos lui ont été rapportés, mais ils ont été entendus par l’arbitre. «J’ai perdu la tête lorsque j’ai vu le dur à cuire du Cap pendant un avantage numérique quand c’était 6 à 2. Ça dégénéré et j’ai poussé l’arbitre. Puis, après le match, il y a eu des altercations à l’extérieur de l’aréna. Je me suis fait provoquer, j’ai donné un coup de poing et j’ai reçu un coup de poing par un autre gars. C’est certain que je n’ai pas accepté les propos racistes.»

De son côté, le président de la ligue Guy Villiard n’accepte pas de tels propos, mais soutient qu’il y a différents degrés à une phrase raciste. «La phrase à l’endroit de Nicolas n’avait pas un degré de gravité important, mais notre règlement est clair, on n’endosse pas ce genre de parole peu importe le degré. Juste de dire le mot "noir", ça entraîne une suspension automatique de deux matchs. Aussi, nous avons envoyé un message aux gouverneurs des équipes concernant les coups salauds. Il y en a trop, je n’ai rien contre une bonne bagarre, mais nous sommes une ligue de hockey avant tout.»