Fermeture de l’usine RockTenn à Matane

L’entreprise RockTenn a annoncé mercredi la fermeture de son usine de Matane, ce qui laisse 120 personnes sans emploi.

L’usine de Matane, que RockTenn a acquise en mai 2011 dans le cadre de son acquisition de Smurfit-Stone, avait une capacité de production annuelle de 176 000 tonnes de carton ondulé recyclé. RockTenn a cessé sa production à l’usine à la fin de janvier 2012. RockTenn a pris cette mesure pour rétablir l’équilibre entre la capacité globale de son système d’usines de carton-caisse et la demande du système, à la lumière d’étapes majeures mises en oeuvre par RockTenn pour réharmoniser la capacité du système et réduire les coûts moyens liés au système.

L’usine de Matane était celle dont les coûts étaient les plus élevés parmi les usines de carton-caisse en tenant compte des frais de transport et des frais généraux.

Pour le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), cette annonce est d’autant plus surprenante que l’usine a bénéficié d’investissements majeurs pour moderniser ses installations. Le gouvernement du Québec via Investissement Québec ainsi que la ville de Matane ont contribué à plus de 10 millions de dollars pour l’installation d’une nouvelle bouilloire de bio masse. Le SCEP interpelle d’ailleurs le gouvernement et le premier ministre Jean Charest afin que toutes les analyses possibles soient effectuées en vue d’une relance. « La compagnie a déjà indiqué qu’elle consentirait à revendre les installations à la condition que ce soit pour produire dans de nouveaux créneaux. Nous allons donc demander aux ministres Sam Hamad, du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation ainsi qu’à Clément Gignac du ministère des Ressources naturelles et de la Faune de s’investir dans le dossier en mettant en place des comités d’études », a pour sa part indiqué Renaud Gagné, vice-président du SCEP-Québec.

Le syndicat entend, dans un deuxième volet, rencontrer la compagnie au cours des prochains jours afin de voir les possibilités de négocier des départs à la préretraite. Naturellement, « nous allons collaborer pour mettre en place tous les services d’aide pour nos membres incluant un comité de reclassement », ont indiqué les dirigeants syndicaux.