Félix, Ann Mc Cormick et la rivière St-Maurice en exposition au Parc des Chutes

Il y avait foule, pour l’inauguration de trois nouveautés du Parc des Chutes de la petite rivière Bostonnais. Les visiteurs et aussi la population locale, pourront faire connaissance avec le nouveau Centre Anne-Stillman-Mc Cormick, cette grande dame qui a animé la vie de notre région jusqu’à son décès en 1969, celui sur l’interprétation de la rivière St-Maurice et celui sur Félix Leclerc, qui a fait l’objet d’améliorations.

C’est à l’écrivaine Louise Lacoursière qu’on a confié la tâche de rédiger les textes allant sur les panneaux des trois expositions, elle qui connaît notamment sur le bout de ses doigts l’histoire d’Ann Stillman-McCormick. Leur lecture apprend un bon nombre de faits intéressants sur l’histoire de celle qui a déjà été baptisée la reine de la Mauricie, entre 1929 et 1969.

« Ils ne pouvaient pas trouver meilleure personne que moi pour raconter son histoire », a dit Mme Lacoursière, provoquant le rire de ceux qui savent qu’elle a étudié son histoire à fond. Ses enfants, petits-enfants, des écrivains, journalistes, 120 autres personnes et une bonne quantité de documents ont été consultés par Louise Lacoursière pour pondre ses récits.

« Je me rappelle Mme Mc Cormick quand j’étais petit garçon. Je l’avais rencontrée à Grand-Mère, a dit le maire Normand Beaudoin. Elle portait un manteau de fourrure en été et des mocassins ». Ce fait n’étonne pas Louise Lacoursière. Selon elle, ça s’explique par le fait qu’en revenant de l’Arizona, les températures chaudes d’ici pouvaient lui sembler froides. Les mocassins témoignaient de son attachement pour le peuple amérindien.

 La vraie plaque sera au Parc des Chutes

Outre les documents écrits, le trophée de la Classique de canots qu’elle remettait aux vainqueurs, le Centre Ann-Stillman-Mc Cormick expose également la plaque commémorative de son décès, réalisée en 1969. On sait que la dame est décédée en Arizona, mais qu’à son décès, elle avait demandé « Bring me back to Canada », ce qui explique que ses cendres sont enfouies de l’autre côté de la rote 155 sud, tout près de son domaine à Grande-Anse. « La plaque avait été volée, puis retrouvée. Elle a disparu de nouveau, puis elle a été ramenée à La Tuque », affirme Louise Lacoursière, qui a certifié que la plaque qu’on verra au Parc des Chutes est authentique.

Un centre qui s’intéresse à la rivière St-Maurice

La rivière St-Maurice fait partie de chacun des latuquois. L’écrivaine Louise Lacoursière aussi, se l’approprie et avec raison. Elle s’est dite très heureuse qu’on lui ait également demandé d’écrire, sur des panneaux du Centre d’interprétation de la rivière St-Maurice, l’histoire du cours d’eau. « C’est ma rivière », a-t-elle résumé.

On ne s’étonnera pas de voir des références à la drave, la Classique de canots, à Serge Corbin et Ovila Dénommé, qui ont tellement marqué cet événement. On y apprend les événements marquants de 1856 à 1996 : même des animateurs conteurs viendront livrer des récits intéressants.

Il faut absolument voir la collection d’une vingtaine de bateaux, confectionnés par le sculpteur Arnold Fay. Avec un souci du détail, il a reproduit les principales embarcations qui avaient coutume de naviguer sur la majestueuse rivière au fil des décennies. L’exposition est présentée tout près de la nouvelle tour du Parc des Chutes.

 

… et à Félix Leclerc

Depuis quelques années, le Parc des Chutes a son centre qui porte sur la vie de Félix Leclerc. C’est également à Louise Lacoursière qu’on a demandé de raconter sur des panneaux les moments marquants de l’auteur de Pieds nus dans l’aube. « Ce fut un grand honneur que de se pencher sur la vie de Félix », avoue l’écrivaine. Outre les 8 ou 9 biographies qu’elle a consultées, est s’est aussi référée à des entrevues déjà réalisées et à certains de ses proches. Cela vient rehausser encore davantage l’exposition présentée sur le chansonnier latuquois.