Dix ans plus tard, qu’est devenu le Wapikoni?
CULTURE. Le projet du Wapikoni n’a pas toujours vogué sur des eaux calmes. Mais il a sans contredit ouvert la voie à plusieurs autochtones et donné une voix à ces jeunes rejoints dans les communautés.
En dépit de coupes budgétaires sévères en 2011, le Wapikoni a traversé la tempête et en est sorti plus fort. »Dix ans après sa création, la mission du Wapikoni ne cesse de s’élargir: formations pancanadiennes visant à créer des ponts entre les jeunes des Premières Nations en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan; partenariats développés internationalement permettant aux participants de tisser des liens avec leurs frères et sœurs autochtones ailleurs dans le monde; ateliers selon la méthodologie du Wapikoni mobile au Chili, au Panama, en Bolivie et au Pérou en collaboration avec OXFAM Québec et des partenaires locaux», précise Virginie Michel, responsable aux communications.
Le Wapikoni a rejoint plus de 3 000 jeunes participants de 9 nations et de 25 communautés différentes. Ces jeunes ont réalisé plus de 600 courts métrages et 450 pièces musicales. Leurs œuvres ont remporté 80 prix et mentions dans de prestigieux festivals nationaux et internationaux. En 2012, le Wapikoni recevait à New York le prix Plural + Honorable Mention Award de deux agences des Nations Unies: l’Alliance des civilisations des Nations Unies et de l’Organisation internationale pour les migrations.
En complément des ateliers qu’il donne dans les communautés autochtones, le Wapikoni a permis aux jeunes autochtones de sortir de leur cadre de vie habituel et de développer leur prise de pouvoir et leurs qualités de meneurs en les faisant participer à de nombreuses activités axées sur la sensibilisation et les échanges intercommunautaires et interculturels.
Fidèle à ses engagements, le Wapikoni compte encore et pour longtemps poursuivre sa mission auprès des communautés autochtones.
«À l’ONF, nous sommes fiers d’avoir appuyé les débuts du Wapikoni mobile, fidèles à notre mission d’incubateur de talents et de soutien à l’innovation. Nous nous réjouissons de son 10e anniversaire et de son développement exceptionnel. Wapikoni est même devenu un exemple ailleurs dans le monde. Il fait ainsi connaître toute la richesse et la diversité de la création des jeunes autochtones. Ce succès remarquable doit être souligné, ainsi que l’engagement constant de Manon Barbeau et de toute l’équipe », a affirmé Deborah Drisdell.