Bûcher du bois : affaire de sagesse et d’outils

Le meilleur bûcheron de La Tuque a 66 ans et s’appelle Gérald Bacon. Il a enlevé le titre au terme d’une compétition qui l’opposait à un peu plus de 25 jeunes hommes costauds et fringants.

C’est, selon Monsieur Bacon, la victoire de l’expérience sur la force. « L’expérience dans le limage (aiguisage) surtout », précise-t-il. Dans l’art du bûchage, une scie mécanique affûtée avec amour vaut largement un cœur de jeune pousse et des biceps en troncs d’arbre.

Monsieur Bacon a triomphé lors de la compétition de bûcherons amateurs  présentée dans le cadre du Challenge sportif des chasseurs, en ouverture du Festival de chasse, le samedi 20 octobre. L’activité avait lieu à la Place du Centenaire, au pied des pentes de ski.

On teste la vitesse d’exécution des bûcherons en les astreignant à une gymnastique simple et brève. Le candidat a devant lui une bille de 8 par 8 posée sur des tréteaux.  Il doit d’abord se mettre position de départ : les deux mains à plat sur la bille, la scie mécanique posée par terre, en marche. Au signal, le concurrent se penche, ramasse sa scie, l’active. Il doit alors scier, le plus rapidement possible, trois tranches de bille de 2,5 à 5 centimètres d’épaisseur, en faisant avec sa scie un mouvement vers le bas d’abord, puis vers le haut et encore vers le bas. La manœuvre, exécutée par un champion comme Monsieur Bacon, prend entre 7 et 7,5 secondes.   

Gérald Bacon participait à un concours de bûcherons pour la première fois mais il a pratiqué ce métier toute sa vie. C’est à ses mains habiles que les Latuquois doivent les orignaux en bois qui décorent la ville à l’occasion du Festival de chasse.