4 000 poupées «Sans souci», confectionnées depuis 2010

BÉNÉVOLAT. Depuis 2010, le club Rotary de La Tuque a produit près de 4000 poupées sans souci. Il s’agit d’un projet humanitaire que l’actuelle présidente du club Rotary de La Tuque, Reina Pigeon-Viel, a importé d’un voyage humanitaire en Équateur, en 2010. Elle avait vu là-bas que des gens fabriquaient des poupées du nom de «Sans-souci», s’adressant à de jeunes enfants et même à certains adultes qui peuvent en avoir besoin en leur confiant leurs tracas.

«La fonction de cette poupée est inspirée d’une légende du Guatémala. Selon ses origines, les enfants qui ont un ou plusieurs soucis confient ces derniers, le soir, à des poupées afin que les esprits les enlèvent durant la nuit, et comme ces poupées n’ont pas de bouche, elles ne peuvent pas rapporter ce qu’elles ont appris. Lorsqu’on a des soucis, des peurs, du chagrin… on prend la poupée sans-souci, on lui raconte son souci et on la met sous l’oreiller avant de dormir. Cela est peut-être aussi l’occasion pour les enfants de partager avec leurs parents leurs petits et grands soucis», rapporte le club Rotary de La Tuque.

À son retour à La Tuque, la bénévole en a parlé aux membres de son club ainsi qu’à d’autres regroupements. Le projet a suscité un tel engouement qu’il a été décidé que des poupées semblables pourraient se fabriquer à La Tuque par des bénévoles pour être distribuée dans des pays d’Amérique latine à l’intention d’enfants et d’autres personnes qui y voit un intérêt.

Évidemment, plusieurs ont proposé que ces poupées puissent être distribuées à La Tuque et ailleurs au Québec.

«Plusieurs personnes provenant d’organismes tels que : le club Rotary, Les Ateliers Latuquois, les AFEAS de la Haute-Mauricie, Le Colibri, le club Mouton Blanc, et autres personnes à titre personnel, se sont offertes pour en fabriquer si on voulait bien leur montrer, ce qu’accepta de faire madame Pigeon-Viel.

 

Aussitôt en 2010 a commencé à La Tuque le ramassage de laine de toutes les couleurs, soit des restants de laine ou de la laine obtenue par le «détricotage» d’articles de laine qui ne sont plus utilisés. Les variétés de couleurs s’accordent avec le principe qu’aucune des poupées ne soit exactement pareille et seront issues de l’imagination des tricoteuses bénévoles», fait également savoir le club Rotary.

Si bien que, quatre années plus tard, près de 4 000 de ces poupées ont été distribuées dans différents pays, à La Tuque et ailleurs au Québec. Environ 1 500 de ces poupées ont été fabriquées pour les besoins locaux, seulement à La Tuque, pour les maternelles, les étudiants de la première année, les enfants fréquentant le centre de santé et des bénévoles.

Les poupées ne coûtent absolument rien à fabriquer. Confectionnées par des personnes bénévoles à partir de surplus de laine, elles ne sont pas vendues et doivent être données à raison d’une part d’enfant, habituellement.

«Cependant, en quantités moindres, plusieurs de ces poupées fabriquées à La Tuque pour toutes sortes de raisons se retrouvent à Las Vegas, en Australie, à Moncton au Nouveau-Brunswick, à Gaspé, Baie-Comeau, Sept-Îles, aux Escoumins, à Laval, à Rivière-du-Loup et à Rimouski et peut-être même ailleurs hors de notre connaissance», affirme le Club Rotary.