Une nouvelle feuille de route plus inclusive
CULTURE. La dernière version remontant à la création de la Corporation de développement des arts et de la culture il y a plus de vingt ans, Ville de La Tuque vient de renouveler sa politique culturelle en reconnaissant notamment que la culture est essentielle au bien-être et à la qualité de vie de ses citoyens et dans le développement et le rayonnement du territoire.
« On était dû parce qu’il y a quand même eu de grands changements dans la communauté et le portrait de la ville a aussi beaucoup changé. Il fallait l’adapter à la nouvelle réalité, la rendre plus inclusive. On reconnait notamment l’apport de la culture autochtone sur le territoire », souligne Estelle Paulhus, directrice du Service du loisir, de la culture et de la vie communautaire (SLCVC) qui siégeait au sein d’un comité complété par Marie-Pierre Mailhot, du Complexe culturel Félix-Leclerc, Christian Coocoo, du Conseil de la Nation Atikamekw, Michel Pronovost, conseiller municipal, et Geneviève Élie, superviseure au SLCVC.
La nouvelle politique a été dévoilée en grande pompe le 24 septembre dernier au Complexe culturel Félix-Leclerc devant de nombreux membres de milieu culturel latuquois et en présence de représentants de Culture Mauricie qui a pris une part active à la conception du document, en réalisant notamment un diagnostic du portrait culturel à La Tuque.
« C’est le fruit d’une démarche transparente et nous voulions un regard extérieur sur ce qui se fait chez nous », précise Estelle Paulhus, en ajoutant que le processus s’est déroulé en plusieurs étapes, avec entre autres un sondage mené auprès des citoyens et une clinique réunissant une trentaine d’intervenants du milieu culturel latuquois, réalisée en collaboration avec Les Arts et la Ville.
La nouvelle politique reconnaît que la culture à La Tuque se déploie dans les créations, le savoir-faire et les traditions de ses artistes et ses artisans, mais aussi à travers les richesses naturelles, ses racines autochtones et son patrimoine industriel.
« Une politique culturelle, ce n’est pas juste l’affaire de la ville. C’est aussi celle de nos différents partenaires comme le complexe culturel, la société historique, le Conseil de la Nation Atikamekw, le Centre d’amitié autochtone, nos écoles, notre bibliothèque, notre chorale qui date de plus de 100 ans et qui est une institution chez nous », soutient Estelle Paulhus.
« On espère que les gens vont s’approprier maintenant. C’est un outil, mais il ne faut pas que ça reste sur une tablette. C’est aussi le défi de nos gestionnaires d’alimenter les élus par des projets », mentionne Michel Pronovost qui avait aussi participé à l’élaboration de la première politique culturelle alors qu’il siégeait aussi à la table du conseil municipal à l’époque.
En invitant Culture Mauricie pour le lancement de la politique culturelle, Ville de La Tuque voulait également donner l’occasion à ses artistes et artisans locaux de venir échanger avec ces intervenants. « On veut être partie prenante de ce qui se passe en Mauricie au niveau culturel, mais souvent, c’est nous qui devons nous déplacer. C’était une opportunité pour nos artistes et artisans de venir rencontrer l’équipe de Culture Mauricie et d’en apprendre plus sur leurs services », conclut la directrice du Service du loisir, de la culture et de la vie communautaire.
Cinq principes directeurs
La reconnaissance du rôle essentiel de la culture dans le développement et le rayonnement du territoire;
L’affirmation et le rayonnement de l’identité culturelle de La Tuque;
La concertation et la mise en commun des forces créatives des actrices et acteurs culturels;
La diversification de l’offre culturelle et l’ouverture à de nouvelles formes artistiques;
La préservation et la mise en valeur du patrimoine naturel, immatériel et matériel.