Une commémoration qui résonne jusqu’à La Tuque
SOUVENIR. Il y a 35 ans, le 6 décembre 1989, un tireur fou ouvrait le feu sur 28 personnes à l’École polytechnique de -Montréal, tuant 14 femmes et blessant 13 autres personnes (9 femmes et 4 hommes) avant de se suicider.
Parmi les victimes, Annie St-Arneault, une jeune femme de 23 ans de La Tuque qui s’apprêtait à compléter sa formation en génie mécanique. À la mi-décembre de cette année 1989, la future ingénieure devait se rendre à Jonquière pour y rencontrer des dirigeants de l’Alcan en vue d’une éventuelle embauche à la fin de ses études.
C’est en septembre 2015 que Ville de La Tuque honorera à son tour la mémoire d’Annie St-Arneault en donnant son nom à la bibliothèque municipale. Devant une centaine de personnes réunie pour l’occasion, son grand frère Serge St-Arneault, missionnaire en Afrique, avait rappelé que sa sœur était « était belle, vaillante, déterminée, avec une soif d’apprendre en semant autour d’elle la joie et l’amour. Étudiante en sciences, elle mettait beaucoup d’efforts pour comprendre les formules mathématiques au lieu de simplement les apprendre par coeur. »
C’est sous l’administration du maire Normand Beaudoin que Ville de La Tuque a pris cette décision suite à une suggestion du conseiller Luc Martel, aujourd’hui maire. « La bibliothèque est un lieu du savoir et de la connaissance, ça entre beaucoup dans ce qu’Annie St-Arneault souhaitait devenir », expliquait à l’époque Luc Martel.
Dans les jours suivant la tragédie, plusieurs proches de la Latuquoise avaient témoigné des qualités de la jeune femme qui aurait aujourd’hui 58 ans. « En plus d’être une fonceuse, elle était une grande travailleuse », soulignait sa tante Justine Morand dans un reportage publié dans Le Nouvelliste. « Elle avait des notes très fortes et son comportement était excellent », se rappelait Raoul Maillet, ex-directeur de l’école Champagnat où elle avait fait son secondaire. « Belle, grande, mince et enjouée, elle était la seule fille du club scientifique. Cette étudiante était une boute-en-train et possédait un don pour l’animation, rajoutait Jacques Émond, ancien professeur de la défunte.
Née le 1er mars 1966, Annie a grandi dans une famille de quatre enfants. Elle avait fréquent le Cégep de Trois-Rivières avant d’entreprendre un cours en génie mécanique à l’école Polytechnique de l’Université de Montréal.
Commémoration à La Tuque
En plus de faire la distribution de rubans blancs par le Toit de l’amitié, une commémoration du 6 décembre se tiendra ce vendredi à 16h Devant la bibliothèque Annie -St-Arnault.