Secondaire en spectacle: une vitrine pour les jeunes talents de La Tuque
LA TUQUE. La scène du Complexe culturel Félix-Leclerc vibrera au rythme de la jeunesse latuquoise le 14 février à 19h30, alors que les élèves de l’école secondaire Champagnat monteront sur scène dans le cadre de Secondaire en spectacle.
Cet événement, qui célèbre ses 30 ans cette année, représente une opportunité unique pour les jeunes artistes locaux de faire valoir leur talent devant le public de leur communauté et courir la chance d’être vu a plus grande échelle.
« Les jeunes peuvent se produire autant en chant, en danse, en théâtre, en cirque, en humour, en poésie. Les disciplines sont vraiment variées », affirme Mme Sauvageau.
Par ailleurs, l’école Champagnat fait partie des premières en Mauricie à avoir participé à Secondaire en spectacle depuis le début.
À La Tuque, le Complexe culturel Félix-Leclerc met un point d’honneur à encourager les artistes d’ici, et Secondaire en spectacle s’inscrit pleinement dans cette politique de soutien à la relève.
Pour Julie Sauvageau, responsable du programme à l’école secondaire Champagnat, l’événement permet aux jeunes de se démarquer et de prendre confiance en eux.
« Certains découvrent leur passion pour la scène grâce à cette expérience. Pour eux, c’est un premier pas vers d’autres projets artistiques. C’est aussi un moment de fierté pour les familles et les enseignants qui les encouragent. Souvent, on a des élèves qui sont très, très timides. Puis, lorsqu’ils mettent les pieds sur une scène, on dirait qu’il y a quelque chose, il y a une flamme qui s’allume en eux. On a le droit à chaque année d’avoir de belles surprises, à du beau dépassement de soi. Des surprises aussi des élèves qu’on pensait pas qu’ils chantaient ou ils dansaient ou ils jouaient d’un instrument. Puis là, ils nous arrivent, ils nous jettent complètement à terre. Avec le recul, on a aussi des anciens élèves qui reviennent parfois nous voir ou qu’on croise tout simplement dans la vie de tous les jours. Ils nous soulignent à quel point Secondaire en spectacle a été important pour eux, à quel point ça les a fait grandir. » soutient Julie Sauvageau.
Chaque participant recevra des commentaires des juges afin d’améliorer sa performance, et deux numéros seront sélectionnés pour représenter La Tuque lors de la finale régionale les 18 et 19 mars à l’Académie des Estacades.
Un prix « coup de cœur » sera aussi décerné à un numéro marquant, témoignant du talent et de la passion des jeunes artistes de la région.
En plus des prestations en concours, le spectacle mettra aussi en lumière d’autres jeunes artistes latuquois. La troupe de danse de l’école Champagnat, les élèves de l’école de danse de Sophie Gervais-Doyon et ceux de La Tuque High School feront partie des performances hors concours.
« Nous voulons offrir une place à tous les jeunes passionnés de culture, qu’ils viennent de l’école Champagnat ou de La Tuque High School. L’important, c’est de leur permettre de vivre l’expérience de la scène et de montrer leur talent au public », précise-t-elle.
Une mise en scène immersive et dynamique
Yvan Ross, acteur, comédien coordonnateur aux événements au Complexe culturel Félix-Leclerc et responsable de l’animation de l’édition, prépare avec enthousiasme le spectacle d’animation du 14 février.
Comme l’année précédente, cinq jeunes animateurs issus du secondaire seront sur scène. Cette fois-ci, la distribution comprendra un garçon et quatre filles, contrairement à l’édition précédente qui comptait uniquement des filles.
« On a décidé de s’inspirer de la Saint-Valentin pour l’animation, en mettant l’accent sur l’amour sous toutes ses formes », explique Yvan Ross.
Coachés par, Elen Lemire, Justine Ouellette Deslile (stagiaire) et Yvan Ross, les animateurs Camille Filion, Gloria Doucet, Justine Rochefort, Mélodie Potvin et Noah Girard travaillent de concert pour offrir le meilleur d’eux-mêmes.
Le seul garçon du groupe, Noah, jouera un rôle central. Tout au long de la soirée, il sera courtisé par les quatre animatrices qui tenteront de conquérir son cœur. Le public sera appelé à réagir et à devenir un complice de l’animateur masculin.
« Il va accuser les réactions du public et chercher son soutien moral pour l’aider à passer à travers des moments qui sont censés être beaux, mais que lui, va vivre de façon un peu catastrophique », raconte M. Ross.
Les jeunes animateurs ont également eu une plus grande autonomie cette année dans la création des textes.
Une ouverture à la diversité culturelle
Depuis l’an dernier, Secondaire en spectacle a officiellement intégré les langues autochtones au même titre que le français. Une avancée significative, notamment à La Tuque, où la culture autochtone occupe une place importante.
L’an dernier, un élève innu avait marqué les esprits en interprétant un numéro dans sa langue maternelle. Désormais, cette ouverture est pleinement intégrée au programme, permettant aux jeunes des Premières Nations de partager leur identité à travers l’art.
Une formule éprouvée avec une touche d’innovation
L’édition précédente du spectacle avait suscité des commentaires très positifs, notamment grâce à une utilisation accrue de l’audiovisuel. Jean-François Cloutier, de la compagnie Nomade FPV, a joué un rôle clé dans la production des vidéos, un élément qui sera reconduit cette année.
« Ça a vraiment fait un bel effet l’année passée. On va reprendre la même formule cette année. Il y aura un bon gros vidéo d’ouverture. On a fait le tournage il y a deux semaines. C’est comme un genre d’introduction à ce qui va se passer dans le numéro d’ouverture », précise Yvan Ross.
Un vidéo d’ouverture introduira les animateurs et servira de prélude à leur entrée sur scène. Le spectacle comportera également des sketches inspirés de films romantiques emblématiques tels que Titanic, Top Gun, Ghost et Dirty Dancing.
Une expérience enrichissante
Les jeunes impliqués dans le projet jonglent souvent avec plusieurs activités parascolaires, rendant parfois les répétitions complexes à organiser. Toutefois, leur motivation et leur engagement sont indéniables.
« Ça fait des jeunes très actifs et qui veulent s’impliquer dans mille et une choses. Je trouve ça beau à voir, souligne M. Ross. Il faut garder en tête que l’important, c’est de s’amuser. Si tu ne t’amuses pas sur scène, le public ne s’amusera pas non plus. »
Au-delà de l’amusement, cette expérience pourrait révéler des vocations. « Je me remets à leur âge. Si j’avais eu la chance de vivre ce qu’ils vivent… travailler avec des professionnels du milieu, utiliser du matériel de tournage de qualité, être encadré par des artistes d’expérience… J’espère que pour certains, cette expérience fera naître une passion. C’est ça, le message: s’explorer et trouver ce qui nous anime », conclut-il.
Les billets sont en vente au secrétariat de l’école secondaire Champagnat, payables en argent comptant seulement. Il sera aussi possible d’en acheter à l’entrée le soir du spectacle, selon la disponibilité.