Les grandes priorités économiques de 2025

LA TUQUE.  L’année 2024 a apporté son lot de surprise au niveau économique. D’un côté, une nouvelle très positive pour La Tuque avec notamment l’annonce en janvier dernier d’un projet qui diversifiera l’économie avec l’annonce de Nayad Aquaculture. D’un autre côté, le volet de l’industrie forestière qui doit être revue et dont la Ville dépend. Le directeur du Service de développement économique et forestier (SDÉF) de la Ville de La Tuque Tommy Déziel commente la dernière année ainsi de mettre la table sur les dossiers prioritaires de 2025.

« Ç’a été une année 2024 en deux temps, souligne d’entrée de jeu M. Déziel. Il y a beaucoup d’intérêt pour des projets économiques à La Tuque, et je rencontre beaucoup de promoteurs. Mais ce sont souvent des projets de longue haleine. Par exemple pour Nayad aquaculture, les discussions étaient déjà entamées avant que j’arrive à la direction en août 2022. Le dossier suit son cours avec les analyses pour les autorisations gouvernementales. Les promoteurs souhaiteraient commencer les travaux en 2025, mais les demandes du gouvernement sont importantes, alors ça pourrait nous emmener plus en 2026. »

Crise du logement

Bien entendu, la crise du logement a frappé toutes les municipalités et La Tuque n’est pas épargnée. « Nous avons eu beaucoup de discussions en 2024 pour les projets domiciliaires, et j’ai confiance de voir des premières pelletées de terre en 2025. On peut penser au projet projeté à l’ancien jardin communautaire, et un autre du Conseil de la nation atikamekw (CNA) au centre-ville. Pour ce dernier projet, le CNA demeure en attente d’autorisation gouvernementale. Il y a d’autres promoteurs privés qui sont en démarche pour des projets de développement domiciliaires. Ce volet en 2024 pour de nouveaux projets d’habitation est celui qui m’a demandé le plus de rencontres », indique le directeur.

Tommy Déziel ajoute que le gouvernement provincial doit ajouter des mesures afin de donner les moyens financiers et techniques aux municipalités de contrer la crise du logement.

La foresterie

En étant une ville forestière, La Tuque attend impatiemment la refonte de l’industrie forestière annoncée par le gouvernement pour le printemps prochain. « Tous les dossiers sont prioritaires, mais comme notre économie en dépend, la refonte annoncée a toute son importance. Ce n’était déjà pas facile avec le bois d’œuvre et les voisins américains, mais avec la taxe annoncée par Donald Trump, ça ajoute une couche supplémentaire à l’incertitude. Le dossier forestier est assurément au cœur de nos préoccupations. »

L’encadrement des entreprises

L’autre enjeu important pour le SDÉF est l’achat local. « Comment faire en sorte d’inciter le client à acheter chez nous plutôt qu’en ligne? On veut avoir une approche avec nos entreprises pour mettre de l’avant les bons côtés d’un excellent service à la clientèle. Est-ce qu’avec la Chambre de commerce on peut offrir de la formation sur ce volet à nos entreprises? On est en train de ficeler le financement pour ça. Il faut que nos PME se fassent connaître et ne tiennent pas pour acquis qu’elles sont connues. Il ne faut pas attendre le coup de circuit. On doit plutôt accompagner nos entreprises locales pour frapper plusieurs coups sûrs », explique M. Déziel. 

La revitalisation du centre-ville

Un des volets qui a dépassé les attentes de la SDÉF en 2024 a été le nombre d’entreprises à profiter d’une enveloppe financière pour la revitalisation des façades. Neuf projets ont été acceptés en 2024. « En 2025, la population peut s’attendre à voir concrètement des changements au centre-ville avec le projet signature dont les sommes proviennent du gouvernement avec le Fonds régions ruralités. On va commencer à voir les effets en 2025. C’est en plus des 9 projets acceptés pour la revitalisation des commerces. On avait l’objectif de verser 250 000$ en contribution non remboursable, et on l’a dépassé à 267 927$. Ces un bel effet de levier pour nos commerces. S’il le faut, on ira chercher une autre enveloppe gouvernementale pour d’autres projets du genre s’il y a des demandes. Je ne veux laisser aucun argent sur la table à Québec qui est disponible pour nos entreprises d’ici. »