Le Cégep de Shawinigan veut bonifier son offre

ÉDUCATION.  Dans l’optique d’augmenter le nombre d’élèves qui y sont inscrits et de répondre aux besoins du milieu, le Cégep de Shawinigan compte bonifier son offre de service au Centre d’études collégiales à La Tuque.

En place depuis cette année à Shawinigan, la Technique d’éducation spécialisée sera offerte en AEC (Attestation d’études collégiales) et en DEC intensif pour la clientèle adulte de la Haute-Mauricie à compter de septembre 2024.

« Les diplômés peuvent travailler dans les écoles ou pour le CIUSSS, ça répond vraiment à un besoin », souligne Nathalie Houle, directrice des affaires étudiantes et des communications au Cégep de Shawinigan.

L’établissement collégial a également déposé une demande auprès du ministère de l’Éducation supérieure pour offrir à La Tuque à compte de septembre 2025 le programme Technologie forestière, un DEC d’une durée de trois ans. « C’est un partenariat avec la Cégep de Baie-Comeau qui offre déjà cette formation. On compte aussi établir une collaboration avec l’École forestière de La Tuque », poursuit Nathalie Houle.

Actuellement, le Centre d’études collégiales de La Tuque compte une vingtaine d’élèves, essentiellement la cohorte d’étudiants de 3e année inscrite en Technique de soins infirmiers. La technique reviendra l’automne prochain en débutant un nouveau cycle. En ce qui concerne la formation préuniversitaire de Sciences humaines (2 ans), elle n’est pas offerte dans la présente année scolaire faute d’un nombre suffisant d’inscriptions.

« On a sondé nos étudiants là-bas et on a modifié un peu le programme. Ça sera maintenant un DEC en Sciences humaines Profil Psychosocial et Gestion qu’on offrira en septembre prochain à La Tuque. On a bien hâte de voir avec les inscriptions ce printemps pour voir si on aura assez d’étudiants pour le démarrer », souligne Nathalie Houle.

L’objectif derrière ces nouveautés est évidemment de rehausser le nombre d’élèves en Haute-Mauricie. En entrevue avec L’Écho de La Tuque récemment, le nouveau directeur général du Cégep de Shawinigan, Jean-François Léveillé, soulignait que l’objectif à moyen terme était d’en arriver à une cinquantaine d’étudiants à La Tuque.

Les étudiants attikameks dans la mire

Création d’un poste de Conseiller à la vie étudiante Développement et sécurisation culturelle et intégration de la présence des Attikameks sur le territoire dans le cours d’histoire sur la Mauricie, le Cégep de Shawinigan ne ménage pas les efforts pour courtiser la clientèle autochtone.

Le conseiller à la vie étudiante Développement et sécurisation, dont le titulaire sera annoncé bientôt, aura pour rôle d’accompagner les étudiants autochtones pour sécuriser leur parcours, tant au niveau académique que sur le plan de l’intégration.

« C’est un poste trois jours par semaine et la personne ira une journée à La Tuque à chaque deux semaines parce que nous avons aussi des étudiants attikameks là-bas », explique Nathalie Houle. Parallèlement, le professeur Jean Poirier qui donne un cours sur l’histoire de la Mauricie est en train d’y intégrer un chapitre qui portera sur la présence des Attikameks sur le territoire.

Actuellement, le Cégep de Shawinigan compte officiellement moins d’une dizaine d’étudiants autochtones, mais il pourrait y en avoir plus, car cette identification se fait sur une base volontaire. « On pense qu’avec le nouveau poste, d’autres étudiants voudront s’identifier comme autochtone », croit Nathalie Houle.

Enfin, l’établissement collégial a confié à une de ses conseillères pédagogiques le mandat d’amorcer une réflexion sur l’opportunité d’offrir un Tremplin DEC Premières Nations. Le cheminement Tremplin-DEC consiste pour un étudiant à compléter les cours préalables nécessaires pour entamer un programme collégial.

« Ça serait vraiment pour répondre aux besoins des étudiants autochtones. La conseillère pédagogique travaille sur ce dossier en discutant avec les centres d’amitié autochtone notamment. Si on va de l’avant, ça serait offert à Shawinigan, mais éventuellement aussi à La Tuque », termine la directrice des affaires étudiantes et des communications.