Fermeture du bloc opératoire : « C’est déplorable! »

LA TUQUE.  Voilà maintenant près d’un mois que le bloc opératoire de l’hôpital de La Tuque est fermé en raison d’un bris de service lié à un climat de travail malsain. Le FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ) avait signalé la situation par voie de communiqué le 4 novembre dernier, mais depuis, rien n’a bougé.

« Il n’y a rien qui a changé depuis notre sortie au bloc opératoire de La Tuque, affirme la présidente par intérim du FIQ-SPSMCQ, Patricia Mailhot. Il y a encore un corridor de service vers Trois-Rivières et Shawinigan. C’est déplorable! On trouvait déjà ça déplorable quand on a publié le communiqué de presse il y a trois semaines, c’était déjà extrêmement long que l’employeur prenne des moyens pour faire cesser ce climat malsain. Force est de constater qu’après trois semaines, on n’a pas eu de rencontre, d’avenue, et de rapport. »

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Selon nos informations sous le couvert de l’anonymat, ce sont des membres syndiqués qui sont victimes de harcèlement psychologique et qui sont en arrêt de travail, ce qui cause le bris de service. On compte une quinzaine de membres syndiqués au bloc opératoire, et plus de la moitié sont en arrêt de travail sinon plus.

« On se pose la question comment on en soit arrivé là. Ça faisait depuis le mois de mai que les professionnels dénonçaient le climat de travail et qu’ils cognaient à plusieurs portes autant au niveau des directeurs, de la direction et du syndicat. On a entrepris des démarches rapidement de notre côté. Mais ça perdurait et aucun élément n’a été mis en place. Il y a des lois sur les milieux de travail. Les employeurs doivent offrir un milieu de travail qui est sain autant physiquement que psychologiquement. On a pris les mesures de notre côté, même en judiciarisant le dossier. On est en attente de dates d’audiences. Le drapeau rouge était levé depuis longtemps », ajoute Mme Mailhot.

La présidente par intérim ajoute que ce n’est pas depuis hier que le milieu de travail est malsain, alors qu’en 2018, un psychologue industriel a été appelé en renfort. « L’employeur aurait pu utiliser cette approche encore une fois. On ne comprend pas l’inaction. La Tuque est un milieu éloigné et on doit faire attention à ces petits milieux. En 7 ans, nous avons passé de 140 membres à 95. Il y a une raison à cela. Chose certaine, on continuera à mettre de la pression pour que le dossier soit traité le plus rapidement possible. »