À quand la réouverture du bloc opératoire?
LA TUQUE. Quand le Latuquois Mario Goudreault a pris connaissance de la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital, mais surtout en raison d’un climat de travail malsain, l’ancien directeur général dans le monde de la santé s’insurge. « Un climat de travail, ça ne se détruit pas en trois jours. Il y a quelqu’un qui a dormi au gaz! »
Le Latuquois maintenant âgé de 69 ans a occupé des fonctions de gestion dans le monde de la santé pendant 14 ans en Abitibi-Témiscamingue. Il a été directeur général d’établissement dans un CLSC, puis directeur général d’un CLSC dans un CHLSD, directeur des services administratifs, notamment les ressources humaines.
« C’était de 1988 à 2002. Je suis sorti du réseau parce que je n’étais plus capable. Je voyais le réseau de la santé se dégrader. Surtout dans les années avec les fusions des CLSC. Ça devenait gros et monstrueux. Il n’y a plus personne qui savait ce qui se passait dans les établissements. »
M. Goudreault peut autant comprendre l’aspect de l’employeur tout comme le volet des ressources humaines dans le dossier.
« Je n’en revenais pas quand j’ai vu la raison de la fermeture du bloc opératoire, en raison d’un mauvais climat de travail. Je n’ai jamais vu ça en carrière. Un climat de travail, ça ne se détruit pas en trois jours. Il y a quelqu’un qui n’a pas fait sa job et qui a dormi au gaz! C’est les ressources humaines qui doivent s’occuper de ça, mais tout a été centralisé et il n’y a plus de directeur des ressources humaines localement. Il y a seulement des cadres et qui n’ont pas le pouvoir d’assainir le climat de travail. En plus ça fait longtemps que ça dure. »
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Pour l’ancien directeur, le dossier doit être politisé par le maximum d’acteurs, autant la députée Marie-Louise Tardif, que le maire de La Tuque doivent faire des pressions. D’ailleurs, il a fait parvenir un courriel à Mme Tardif, à Luc Martel et à François-Philippe Champagne.
Même s’il n’est pas un fervent du monde privé, M. Goudreault propose certaines pistes de solution pour maintenir le service du bloc opératoire. « Une solution temporaire serait de faire appel à des infirmières dans le privé. C’est un cas d’urgence et le CIUSSS doit agir pour maintenir le service. Et si ça prend un chirurgien, allons-y. Plusieurs infirmières sont en maladies en même temps. Est-ce que c’est un refus de travail à cause du harcèlement? Est-ce que le code d’éthique a été respecté? »
Pour l’ancien directeur, les fusions centralisées ont un impact dans ce genre de dossier. « S’il y avait eu un directeur d’établissement et un directeur des ressources humaines localement comme avant, ils auraient été responsables de la fermeture et du climat. Si le problème ne se règle pas aussi rapidement que ça devrait, c’est en partie à cause des fusions », conclut M. Goudreault.