Une mère incestueuse écope de 20 mois d’emprisonnement
L’histoire sordide d’une mère qui a sollicité ses deux filles, toutes deux mineures, a avoir des relations sexuelles complètes et non protégées avec son conjoint, a connu son dénouement hier au palais de justice de La Tuque. L’honorable Jacques Trudel a condamné l’accusée à une peine globale de 20 mois de prison, s’en suivra une probation d’une durée de deux ans.
Les actes ont perduré pendant deux ans dans un cas et deux mois dans l’autre. Les crimes ont pris fin avec le décès du conjoint.
« Les circonstances de la présente affaire sont graves, voire choquantes en ce que ces cas d’abus n’ont pas pour seul motif que la satisfaction des fantasmes sexuels tant de l’accusée que de son conjoint, a déclaré le juge dans la détermination de la peine. Ces abus sont entourés de circonstances aggravantes, tels le visionnement de films pornographiques et le fait que les rapports sont eux-mêmes filmés. »
C’est d’ailleurs ces films qui ont mené à l’arrestation de la mère. En effet, un ami a découvert l’enregistrement en tentant de réparer le magnétoscope, ce dernier a rapporté l’histoire au père biologique et les procédures judiciaires ont été enclenchées par la suite.
Une vie de débauche
« L’accusée et son conjoint ont une vie sexuelle très active et partagent de nombreux fantasmes, dont des relations avec de multiples partenaires, révèle Les évaluations prépénale et sexologique. C’est justement à défaut de trouver d’autres partenaires que l’accusée demande à ses filles de participer aux ébats sexuels avec son conjoint en sa présence. »
C’est cette femme, dépeinte comme étant peu empathique et immature qui a comparu hier au palais de justice. Le juge a également tenu compte du rapport d’un sexologue dans son constat prépénal, « Il est évident que madame nie toute responsabilité personnelle, même si elle regrette d’avoir accepté de commettre les actes qu’elle admet avoir commis. Tout s’est passé selon elle comme si les choses venaient de l’extérieur, allant jusqu’à croire que ses filles sont responsables de ce qui s’est passé par leur séduction auprès de leur beau-père. »
D’autre part, certains facteurs ont atténué la peine infligée à l’accusée, entre autres le caractère nocif de l’homme « Les infractions sont commises par l’accusée dans le contexte d’une relation conjugale avec un conjoint violent, contrôlant, manipulateur et oppressant. »
Le juge a également considéré le passé d’une femme vouée à devenir une mère indigne « L’accusée, élevée par une mère monoparentale, devenue mère elle-même à un jeune âge, souffre de peu de scolarisation, d’un encadrement quasi absent dès son adolescence. Elle affiche un déficit cognitif important, de nombreuses distorsions cognitives, affectives et sexuelles et une importante immaturité malgré son âge.»
Finalement, le juge a rappelé la gravité de tels gestes sur le développement des victimes « L’exploitation d’enfants ou d’adolescents dans un contexte incestueux constitue une entrave au développement normal de la personnalité de ces jeunes qui sont en recherche, en phase de construction de leur identité, de leur personnalité. »