Peine d’emprisonnement pour Dany Boissonneault
JUSTICE. La juge Guylaine Tremblay de la Cour du Québec a rendu une sentence d’emprisonnement à l’endroit de Dany Boissonneault, un Latuquois de 19 ans dans une affaire de pornographie juvénile.
L’individu qui avait plaidé coupable à trois chefs d’accusation, écope de 6 mois de prison pour un premier chef de distribution et possession de pornographie juvénile, soit de trois mois pour un autre chef d’avoir eu en sa possession du matériel de pornographie juvénile ainsi que de trois mois pour avoir tenté de s’entendre avec un agent de la paix (agent d’infiltration) en vue de tenter de perpétrer une telle infraction. Il s’agit de la peine minimale prévue par la loi dans le cas de ces trois chefs, à la suggestion commune de la couronne et la défense.
Il avait été arrêté le 18 mars 2015 suite à une enquête de l’Équipe d’enquêtes sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec.
Le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Éric Thériault, a indiqué que les policiers avaient découvert 200 fichiers vidéo et 500 photos de jeunes garçons prépubères dans l’ordinateur de l’accusé.
Sur un réseau social, il avait correspondu avec un agent d’infiltration pendant quelque temps et lorsque celui-ci a cessé de lui donner des nouvelles, Dany Boissonneault l’avait menacé de publier leurs conversations.
Il collabore avec la justice
Son avocate, Me Mélanie Ricard, a précisé que l’accusé a toujours collaboré avec les policiers dès son arrestation.
Dès lors, il a contacté une travailleuse sociale pour l’assister dans son cheminement afin d’avoir une meilleure estime de soi. Boissonneault a également eu des rencontres hebdomadaires avec la sexologue clinicienne et psychothérapeute Genny Harvey. Me Ricard a aussi mis en relief le désir sincère de l’accusé de se prendre en main et un faible risque de récidive.
Il a aussi poursuivi un cheminement de façon régulière au programme Jeunes en action du Carrefour Emploi du Haut-St-Maurice. Dany Boissonneault a fait les frais des impacts négatifs découlant de son arrestation et de la médiatisation de celle-ci. Caissier dans un magasin de La Tuque, il a perdu son emploi parce que des clients avaient formulé des plaintes, s’estimant mal à l’aise de l’y rencontrer. Après sa période d’incarcération, il souhaite poursuivre des études collégiales, à l’extérieur de la Tuque.
Me Thériault s’était rendu à la suggestion de l’avocate Mélanie Ricard d’imposer une peine minimale de six mois de prison assortie d’une probation de trois ans. De plus, l’individu sera inscrit au registre des délinquants sexuels, à vie. À sa sortie de prison, il devra se rapporter à un agent de probation, et ne pourra pas avoir de contact avec des personnes de moins de moins de 16 ans, à moins d’être en présence d’une personne digne de confiance, qui connaît les chefs d’accusation ayant mené à sa condamnation. Pendant un an, son utilisation d’Internet sera restreinte aux lieux publics et il ne pourra s’en servir que pour le travail, dans des démarches de recherche d’emploi ou pour des travaux scolaires.
«Il faut protéger les enfants dans notre société», a entre autres lancé la juge Tremblay, ajoutant que la peine rendue devait être juste et rencontrer les critères liés à la dénonciation, de même qu’à la dissuasion.