L’Hôtel Central perd son permis d’alcool pour 21 jours

JUSTICE. Véritable institution dans le milieu de Parent, L’Hôtel Central a temporairement perdu son permis d’alcool, suite à une décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

Dans le jugement, on fait d’abord état de vente de boissons alcoolisées après l’heure permise de 3 h du matin.

«Il est à noter qu’à leur arrivée dans le secteur Parent de la Ville de La Tuque, les agents d’infiltration (AI) avaient obtenu de l’information du public à l’effet que l’établissement était ouvert « 24 h/24 h » et qu’il était possible de quitter celui-ci avec des boissons alcooliques», peut-on lire dans le jugement de la RACJ.

Également, le 19 mai 2011, des policiers de la Sûreté du Québec y ont saisi, dans un réfrigérateur, deux bouteilles de bière de marque Labatt Porter et deux autres de marque Alexander Keith’s qui ne portaient pas la mention CSP ou un timbre. Ces dernières auraient été apportées sur place par une cliente.

La possibilité de s’y procurer des stupéfiants, de même que la saisie de deux contenants de boissons alcooliques ayant été entièrement ou partiellement remplis font également partie des accusations retenues. «Les AI n’ont pas constaté d’échange de stupéfiant dans le bar. Il est vrai qu’aucune preuve n’a été faite qu’un employé ou un des propriétaires ait pu être impliqué dans la présence de stupéfiants dans l’établissement. Toutefois, les témoignages des AI concernant la présence de stupéfiants dans l’établissement ne peuvent être écartés. Une surveillance accrue de la part de la titulaire et des mesures de contrôle plus serrées sont nécessaires afin d’empêcher la présence de stupéfiants dans l’établissement» relate la RACJ.

La RACJ a également retenu un événement faisant état de possession d’arme à feu dans l’établissement hôtellier. «Lors de son témoignage devant le Tribunal, il (le propriétaire) a expliqué la provenance de ces armes. Néanmoins, un titulaire doit prendre des mesures efficaces pour empêcher dans l’établissement la possession d’une arme à feu ou de toute autre arme offensive», semonce la RACJ.

L’organisme a également adressé des reproches concernant des clients qui auraient été servis, même en état d’ébriété avancée. «Les gens sont plus sensibilisés qu’avant en ce qui concerne la consommation d’alcool. Il (le propriétaire) offre des chambres aux clients si nécessaire. Il reconduit parfois des gens en état d’ébriété. Il vit près de l’établissement et peut s’y rendre en 2 ou 3 minutes», note toutefois la RACJ.

Le jugement a donc récemment forcé la mise sous scellé des boissons alcooliques se trouvant dans l’établissement hôtellier, pour 21 jours, soit jusqu’au 10 juin.

L’Hôtel Central est en opération depuis 102 ans à Parent et emploie actuellement 22 personnes.