La Cour d’appel rejette la demande de Néashish

Dans un jugement de trois pages, le juge Jean Bouchard de la Cour d’appel du Québec a rejeté la demande de Jean Paul Néashish, d’aller en appel du jugement rendu contre lui le 9 décembre 2015.

L’ancien chef de police de Wemotaci avait été reconnu coupable d’une dizaine de chefs d’accusation pour des crimes de nature sexuelle.

Dans le jugement de la Cour d’appel, on apprend que Néashish «a tardé à se pourvoir pour ne pas indisposer le juge relativement à l’imposition de sa peine, laquelle a finalement été prononcée le 11 octobre 2016. Il n’a jamais, dans l’intervalle, informé l’intimée de son intention de se pourvoir contre le verdict. Quant au bien-fondé de sa demande d’autorisation d’appel, le requérant reprend essentiellement les mêmes moyens que ceux plaidés au procès, à savoir qu’il a été victime d’un complot orchestré par le clan Chilton et que les plaignantes sont toutes des menteuses. Il continue, de plus, à soutenir que ces déclarations incriminantes faites aux policiers avaient pour but de confondre les plaignants que lorsqu’elle témoignerait au procès. Enfin, le reproche le caractère vague et contradictoires des témoignages des plaignantes».

Le juge relève 12 incohérences et invraisemblances ce qui sont ressortis de son témoignage,  livré en cour, indiquant qu’il a déployé sans succès beaucoup d’énergie à tenter de diminuer la valeur probante des aveux faits aux enquêteurs.

Comme le faisait remarquer le juge de première instance, juge Jean Bouchard souligne que les événements à la base des chefs d’accusation sont survenus il y a longtemps. Certaines victimes étaient jeunes, d’autres intoxiquées. «Que leurs témoignages puissent, à certains égards, manquer de précision aux semblé se contredire n’a rien d’étonnant. C’est là une chose courante dans un dossier comme celui –ci», souligne-t-il.

 « Tout bien considéré, j’en viens à la conclusion que le requérant n’a pas fait preuve de diligence en attendant, sans raison valable, près d’un an avant de se pourvoir en appel. Les moyens qu’il évoque ne sont pas, non plus, sérieux», allègue le juge Bouchard.

L’ancien chef de police Jean Paul Néashish avait écopé, le 11 octobre dernier, de six ans de prison.