Guy Harvey demeurera incarcéré
JUSTICE. La juge Guylaine Tremblay de la Cour du Québec a ordonné l’incarcération de Guy Harvey lors de son enquête sur remise en liberté.
Il est notamment accusé de leurre d’enfant au moyen d’un ordinateur et d‘avoir transmis du matériel sexuellemen explicite à une personne de moins de 18 ans
Il est également accusé de bris de probation. Il avait fait l’objet d’un procès médiatisé après avoir logé un appel à la bombe lors du mariage de Julie Snyder et Pierre-Karl Péladeau. En plus de 200 heures de travaux communautaires qui ont été réalisés à l’Oeuvre de la soupe, Guy Harvey avait eu une peine de deux ans de probation.
La juge n’a pas pu se rendre aux arguments de la défense qui souhaitait que l’accusé puisse retrouver sa liberté, avant sa prochaine comparution, le 21 juin, au Palais de justice de La Tuque. Entre autres, la défense mentionnait qu’une de ses victimes lui avait d’abord indiqué avoir 19 ans, avant de lui confier n’en avoir que 14. La jeune fille serait tombée en amour avec le personnage fictif d’Harvey, qui lui aurait dit avoir 35 ans. Il l’aurait initiée à de la pornographie, l’aurait incitée à des actes de masturbation et aurait obtenu des photos d’elle en sous-vêtement. Par la suite, il aurait eu des discussions avec un agent d’infiltration de la Sûreté du Québec.
Pour sa remise en liberté, l’avocate de Guy Harvey, Me Chloé Morin, avait proposé une série de conditions dont celle de demeurer chez lui, un couvre-feu et ne plus avoir accès à Internet. L’individu, qui souffre d’isolement, aurait bénéficié du support d’une voisine, qui représente la seule personne qui serait proche de lui. «Suite à l’affaire Péladeau, je ne suis jamais retourné chez IGA ou chez Maxi, à cause des préjugés», a-t-il indiqué à la cour.
« Vous allez faire quoi de vos journées ? » (s’il avait été libéré), lui a demandé le procureur de la couronne, Me Eric Thériault.
Celui-ci a fait mention des antécédents judiciaires de Guy Harvey qui remontent à loin dans le temps. « Je pense qu’il y a un risque de récidive certain», plaide Me Thériault.
«Ce qui est troublant, c’est que l’individu présente des antécédents judiciaires polymorphes, soit des crimes contre la propriété, vol et crimes contre la personne», considère la juge Guylaine Tremblay. Elle voit comme troublant le fait qu’une telle infraction ait été commise alors que l’individu était sous suivi probatoire actif.
«Il est très isolé, on propose de l’isoler davantage» a également affirmé la juge Tremblay qui voit mal comment elle pourrait remettre l’accusé dans la même situation.
Une ordonnance de non publication sur tout détail permettant d’identifier les victimes de Guy Harvey a aussi été prononcée.