Cinq ans pour Jean Dénommé
La saga « Jean Dénommé » a pris fin ce matin au palais de justice de La Tuque lorsque la juge Guylaine Tremblay a prononcé la sentence : « Compte tenu du nombre de victimes, soit 14 et de la période de temps sur laquelle se sont échelonnés les agressions (40 ans), une peine de deux ans serait insuffisante. » M. Dénommé prend donc le chemin de la prison pour y résider pendant cinq ans.
La défense et la couronne avaient passé près d’un arrangement hors cour. Finalement, la juge a tranché à mi-chemin entre les deux sentences proposées. La défense demandait deux ans fermes, tandis que la couronne suggérait huit ans.
Lors de sa réhabilitation, M. Dénommé ne pourra se trouver en présence de mineurs à moins que ceux-ci soient accompagnés d’un adulte. De plus, l’ADN de l’accusé a été prélevé et celui-ci paraîtra sur une liste de délinquants sexuels pendant une période de 10 ans suivant sa libération.
Dénommé s’excuse
Au moment du prononcé de la sentence, l’accusé semblait honteux et a baissé la tête à plusieurs reprises.
Menottes aux poings, Jean Dénommé a eu une dernière pensée pour ses victimes pendant qu’il était escorté par les policiers après les procédures, « Je tiens à dire à mes victimes que je m’excuse. J’espère que ça ne se reproduira plus, j’ai suivi des thérapies et je vais continuer d’en suivre. »
Les 14 victimes ont subi un peu plus de 140 agressions sur une période de 40 ans, soit de 1967 à 2007. Il n’y a cependant pas eu d’acte perpétré entre 1986 et 2002.
Parmi les facteurs aggravants, la juge Tremblay a souligné qu’il manipulait les victimes pour avoir des relations sexuelles, « Il faisait des promesses, par exemple, d’être pris dans le club élite de baseball si la victime consentait à faire des attouchements. »
Même si la couronne avait proposé une sentence de 8 ans d’emprisonnement, l’avocat de la couronne, Me Mathieu Poliquin, s’est dit satisfait du jugement « Mme la juge a bien saisi le dossier et le jugement est représentatif de la jurisprudence, même s’il n’y avait pas beaucoup de cas similaires. »
De son côté, le défendeur, Me Sébastien Talbot va discuter avec son client avant de décider s’il y aura des démarches supplémentaires d’entreprises, « Je vais prendre une période de réflexion et aussi voir ce que lui (Jean Dénommé) en pense. »
Il n’existe pas de peine minimale dans un cas comme celui de Jean Dénommé, la sanction maximale est de 10 ans.
Pour tout savoir sur la "saga Dénommé"
Jean Dénommé : sentence le 18 novembre- 13 septembre 2010
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