À bord d’un autobus pour cibler des infractions au Code de la sécurité routière
OPÉRATION. Les contrôleurs routiers, en partenariat avec la Sûreté du Québec, réalisaient une opération pour le moins inusitée à bord d’un autobus, vendredi, sur les autoroutes 40 et 55. Cette initiative, à laquelle ont pris part les représentants des médias, visait à prendre en flagrant délit les automobilistes ou les camionneurs qui utilisaient leur cellulaire au volant ou qui ne portaient pas leur ceinture de sécurité. «L’objectif est de voir ce qui se passe dans les véhicules. En véhicule de patrouille, nous sommes beaucoup plus bas et on ne peut pas voir toutes les infractions. Souvent les gens utilisent leur cellulaire à la hauteur de la cuisse parce qu’ils veulent se cacher. La vision en hauteur, à bord de l’autobus, permet aux agents de bien observer les comportements des automobilistes et de cibler les infractions», explique Marie-Josée Michaud, agente aux relations publiques pour le Contrôle routier du Québec. À bord de cet autobus, des agents observaient attentivement les véhicules qui circulaient dans la voie de gauche. S’ils constataient une infraction, ils communiquaient aussitôt avec des patrouilleurs mobilisés pour l’opération qui se chargeaient d’intercepter les fautifs. «On cible des distractions au volant, car elles représentent 50 % des collisions. Beaucoup de gens ont changé leur comportement au volant, mais il y en a qui ne changent toujours pas. Aujourd’hui, nous sommes en autobus banalisé, ça démontre qu’on peut être observé à tout moment», ajoute Mme Michaud. De son côté, la Sûreté du Québec rappelle que les distractions demeurent la deuxième cause des collisions mortelles au cours de la dernière année. «Le Contrôle routier du Québec et la Sûreté du Québec s’unissent pour sauver des vies. On veut toujours améliorer le bilan routier. Les vacances de la construction débutent et notre présence sera augmentée partout. L’an dernier, lors de cette période, 19 personnes ont perdu la vie sur le territoire de la SQ», mentionne Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec. Rappelons que les automobilistes qui tiennent en main un cellulaire en conduisant s’exposent à une amende de 300 $ à 600 $ (plus les frais) et à cinq points d’inaptitude tandis que le non-port de la ceinture peut coûter de 200 $ à 300 $ (plus les frais) et trois points d’inaptitude. Nouvelle règlementation Depuis juin dernier, une nouvelle règlementation s’applique par rapport à l’utilisation d’appareils électroniques ou d’un écran dans un véhicule. Celle-ci a pour but d’élargir l’interdiction à tout appareil qui n’est pas fixé et à tout appareil ou écran qui n’est pas une aide à la conduite. Or, l’utilisation du cellulaire en mode GPS est autorisée à condition que l’appareil soit fixé au véhicule. Il est également permis d’effectuer un appel par commande vocale uniquement. Toutefois, il n’est pas autorisé de tenir un appareil électronique dans nos mains, de changer la liste de lecture de musique, de composer pour effectuer un appel, d’utiliser un appareil électronique s’il n’est pas dans un support fixé au véhicule et facilement consultable, ni d’utiliser sa montre intelligente. Bilan provisoire de l’opération 12 constats d’infraction pour cellulaire au volant 26 constats d’infraction pour non-port de la ceinture 2 constats d’infraction pour vitesse excessive 1 constat d’infraction pour permis sanctionné 8 constats d’infraction pour d’autres motifs Suivez Pier-Olivier Gagnon sur Twitter: @POGagnon