Les candidats font valoir la ligne de leur parti
DÉBAT POLITIQUE. Les six candidats du comté de Laviolette-Saint-Maurice avaient accepté l’invitation de l’Écho de La Tuque de se prêter à l’exercice d’un débat mercredi après-midi à La Tuque. Sans faire de véritable gagnant, la plupart des candidats se sont ralliés aux grandes lignes de leur parti politique respectif. Hormis certaines prises de bec entre la candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) Marie-Louise Tardif et le candidat du Parti libéral du Québec (PLQ) Pierre Giguère, le débat est demeuré calme dans l’ensemble. À quelques reprises, Mme Tardif coupait la parole à M. Giguère, et ce dernier demandait au modérateur et animateur Michel Scarpino de pouvoir terminer sa réponse. Comme le débat avait lieu dans la ville de naissance de Félix Leclerc, la plupart des questions portaient sur les enjeux du Haut-St-Maurice. Sur la question du projet de bioraffinerie qui est sur la table, chaque candidat a affirmé qu’ils allaient promouvoir et prendre des mesures afin que le projet se concrétise. La réforme du pacte fiscal de 2014 a laissé plusieurs municipalités dans des régions éloignées avec un manque à gagner pour leur budget. Comment les candidats peuvent-ils changer la donne? Le candidat de Citoyen au pouvoir (CAP) Jacques Gosselin était plutôt perdu dans ses notes afin de répondre correctement à la question. Mme Tardif de la CAQ a souligné que le renouvellement du pacte fiscal était une priorité pour elle. «Il faut revoir le financement pour les routes forestières et la sécurité incendie doit avoir un remboursement accru en raison du territoire vaste.» Pour Christine Cardin de Québec solidaire (QS), «il faut donner à La Tuque les moyens financiers, et ça passe par le retour de la Conférence régionale des élus et un nouveau revenu fiscal progressif.» Pour Ugo Hamel du Parti conservateur du Québec (PCQ), «le pacte fiscal profite seulement à Montréal et Québec. Nous voulons que le trop-perçu sur les immatriculations retourne aux municipalités, et on propose d’abolir la taxe sur le carbone.» De son côté, Jacynthe Bruneau du Parti québécois (PQ) soutient que son parti veut rétablir les sommes pour le développement régional d’avant 2015. «Les municipalités doivent être traitées comme des partenaires et la situation sera prise en compte lors des prochaines négociations sur le pacte fiscal.» Pierre Giguère du PLQ s’est engagé à ce que La Tuque obtienne le titre de ville d’exception. «Il doit y avoir des solutions extrêmes pour des milieux éloignés comme La Tuque.» Il a aussi été question de la rétention des jeunes en région et de la pénurie de main-d’œuvre. Pierre Giguère, Marie-Louise Tardif soulignaient que les formations doivent être mieux adaptées aux besoins des entreprises. Mme Cardin de QS a avancé un mode de transport urbain, ainsi qu’une hausse du salaire minimum à 15$ de l’heure. Ugo Hamel du PCQ indiquait que son parti veut apporter une baisse d’impôt de 40% pour les petites et moyennes entreprises. Jacques Gosselin de CAP ne comprend pas pourquoi des immigrants sont embauchés avant des jeunes de la région, tout en laissant aller un sacre lors de sa réponse. Jacynthe Bruneau du PQ affirme que l’état doit se mêler de cette question pour le développement des entreprises. «Notre parti veut offrir un crédit d’impôt remboursable de 10 000$ pour les jeunes qui reviennent s’établir en région. Tous les candidats ont souligné vouloir travailler avec les communautés atikamekws présentent sur le territoire latuquois lorsque cette question a été avancée. La question du public concernait les ambulanciers qui revendiquent un horaire à l’heure plutôt qu’en faction. Encore une fois, tous les candidats ont indiqué qu’il s’agissait d’une situation incompréhensible et qu’un changement devait être apporté. Comme dernière question, les candidats étaient invités à nommer le premier dossier prioritaire pour le comté en étant élu. «L’accessibilité des services de santé et des services pour les aînés. Il faut donner plus de latitude aux établissements», répond Mme Tardif de la CAQ. «Il faut redonner aux régions le pouvoir de leur destiné. Par exemple, un projet-pilote pour le revenu minimum garanti», soutient Mme Cardin de QS. «Les jeunes! Il faut trouver une façon de faire du mentorat pour les jeunes», affirme Ugo Hamel du PCQ. «Le revenu minimum garanti règlerait beaucoup de problèmes», avance Jacques Gosselin de CAP. «La qualité de vie est à la base de tout et on doit apporter plus de soins en région», opine M. Giguère du PLQ. «C’est difficile de répondre puisque je pense être capable de mener plusieurs dossiers de front, mais je dois dire la santé comme il faut en nommer un. Il faut une plus grande autonomie pour les professionnels de la santé», répond Mme Bruneau du PQ.