Une oeuvre de Jacques Newashish exposée à Trois-Rivières pour l’été

La sculpture intitulée ­La ­femme-oiseau de la nuit fait partie du parcours ­Ma ville, mon quartier, ma rue qui réunit plus de 30 sculptures dans une exposition à ciel ouvert sur la rue ­Nérée-Beauchemin à ­Trois-Rivières. Cette oeuvre a toutefois une histoire particulière.

« ­Il y a trois ans, ­Jacques ­Newashish avait été sollicité pour participer à un rassemblement à ­Montréal à titre d’artiste invité. Pour la représentation, il avait choisi de créer une oeuvre en l’honneur des femmes autochtones disparues », raconte ­Suzanne ­Poirier, coordonnatrice de ­Ma ville, mon quartier, ma rue.

Durant toute la fin de semaine, les gens pouvaient observer ­Jacques ­Newashish transformer un tronc d’arbre en un personnage, la ­femme-oiseau.

Il s’était entendu avec la ­Ville de ­Montréal qu’il reviendrait le lundi avec ses amis pour passer l’oeuvre à la torche pour envoyer les âmes des femmes disparues au ciel.

« ­Il a laissé son oeuvre dans le parc, mais quand il est revenu le lendemain, elle avait disparu. Une mauvaise communication entre les gens de la voirie et la ­Ville a fait en sorte que l’oeuvre a été envoyée à la déchiqueteuse lorsqu’ils sont passés pour nettoyer le site après l’événement, explique ­Mme ­Poirier. Il aurait pu être fâché, mais il y a vu un signe : l’oeuvre en l’honneur des femmes disparues avait disparu. »

Jacques ­Newashish a alors demandé qu’on lui trouve un morceau de pin pas trop gros et s’est remis au travail. « ­Il a travaillé fort pour que l’oeuvre soit prête le même jour pour faire la cérémonie et torcher l’oeuvre comme prévu. C’est cette sculpture spéciale que l’on a ici cette année », termine ­Mme ­Poirier.

Même si cette deuxième version de l’oeuvre a été réalisée rapidement, le dos de la sculpture révèle une quantité de détails impressionnante. Dans le cadre de ­Ma ville, mon quartier, ma rue, ­La ­femme-oiseau de la nuit est accompagnée d’un vers de la poète innue ­Rita ­Mestokosho.