Souldia en spectacle à La Tuque le 4 mars

ARTS. Le rappeur Souldia présentera son nouveau spectacle le vendredi 4 mars au Complexe culturel Félix-Leclerc. L’artiste est très fébrile à l’idée de monter sur scène au Complexe, d’autant plus qu’il s’agira du premier spectacle depuis la parution de Dixque d’art, en décembre.

On y entendra les pièces de ce tout dernier album, mais aussi des ouvrages précédents.

« À tous mes shows, je fais des chansons d’il y a dix ans, comme j’en fais de l’année passée. Quand je passe d’un album à l’autre, mon show est différent », annonce Souldia, de son vrai nom Kevin Saint-Laurent.

L’industrie repart, avec les assouplissements récemment annoncés par le gouvernement Legault. Après une pause de quelques mois, l’ambiance sera assurément festive pour celui qui aime interagir avec le public.

La pandémie annule des spectacles, mais crée des albums. « À la première année de pandémie, j’ai sorti trois albums. Je suis un gars qui est en show à la semaine longue, je me suis retrouvé un an sans faire de shows. Je suis retourné vers le studio et j’ai fait des chansons. C’est là que j’ai mis mon énergie », raconte-t-il.

Il est reparti en tournée au moment où les spectacles ont été autorisés, à 50% de capacité des salles. Il a aussi goûté à quelques festivals, l’été dernier, dans le moment d’accalmie de la pandémie.

Souldia est très proche de ses admirateurs. Voilà pourquoi il prend autant plaisir à monter sur scène. « C’est ce que j’aime le plus, c’est de partir en tournée, débattre ton titre, défendre l’album que tu viens de sortir ». 

Encore tout jeune, il cumule déjà 20 ans de carrière et 10 albums. Il n’aborde pas les mêmes thèmes dans ses albums, mais le concept de base revient : « le vécu, la rue, d’où on vient, où on va, la résilience, l’envie de se battre, de ne pas rester assis ».

« Des concepts plus précis qui reviennent en double, je ne peux pas faire ça, note le rappeur. Ma musique, c’est du rap de réalité, je m’inspire de ce que je vois, des gens autour de moi, de mon histoire, de celle d’autres », laisse entendre l’artiste.

Il semble apprécier quand on lui dit que les rappeurs deviennent des magiciens des mots quand arrive le temps d’envelopper une musique qui accroche. « C’est la force du rap. C’est là-dedans qu’on est fort, les rappeurs, c’est dans les mots, les jeux de mots. Des fois, dans un couplet, dans un 16 mesures, il y a beaucoup plus de mots que dans un autre genre de musique. On peut juger un bon rappeur même sans le « beat ».

Si vous n’avez pas vu les vidéos de Souldia, ils valent le coup d’œil. Le rappeur y investit beaucoup d’énergie, puisqu’ils supportent la musique. « Je suis un peu pointilleux là-dessus. J’ai une magnifique équipe qui m’encadre », fait-il valoir.

La fin des faibles

Il adore être juge à l’émission La fin des faibles diffusée à Télé-Québec. « On est en tournage de la saison 2. (…) Quand on commence une saison, on se met vraiment en mode école de rap. On se sent comme des profs de rap ».

Les rappeurs ont leur façon de fonctionner, leurs codes, leur façon de s’habiller, de parler. Le style de musique touche plus de gens qu’on peut l’imaginer : « C’est tout un monde, le rap. Quand les gens sont dedans, ils se rendent compte que ça se rapproche vite de la littérature, tu peux mélanger le rap avec n’importe quelle musique au monde ».

La fin des faibles lui a permis de constater qu’il y a une relève solide dans ce genre musical au Québec. « S’il y avait eu cette émission-là quand j’avais 20 ans, j’aurais été le premier à m’inscrire pour aller montrer ce que j’ai dans le ventre », conclut Souldia.