Luce Dufault à La Tuque: Dire combien je t’aime

CULTURE. La tournée «  ­Dire combien je t’aime  » de ­Luce ­Dufault se poursuit jusqu’au début de 2024. Elle s’arrêtera au ­Complexe culturel ­Félix-Leclerc ce samedi 4 novembre. Il s’agit de la dernière chance de voir ce spectacle dans la région.

L’ADISQ a d’ailleurs décerné à ­Luce ­Dufault un ­Billet d’argent cet été afin de souligner la vente de plus de 25 000 billets pour cette tournée.

«  ­Quand on s’embarque dans un nouveau projet, on n’a jamais ça en tête. On n’a pas ces ­attentes-là, jamais.  »

Un tel exploit, déjà rare en temps normal, a le mérite d’avoir été accompli en partie durant la pandémie. L’album du même nom avait été lancé le 6 mars 2020.

«  L’album est sorti une semaine avant que tout ferme. J’étais en train de faire des entrevues pour la promotion de l’album et on annonçait que les salles de spectacles allaient fermer. Je me disais : « C’est irréel ce qui se passe » . Je suis restée un petit peu dans le déni parce que je ne connais pas ça, moi, les pandémies ! (rires) ­Ma tournée était censée commencer en septembre 2020, finalement on a commencé au printemps 2021.  »

Son équipe et elle ont donc vécu toutes les versions possibles de ce qui prévalait dans les salles de spectacles pendant des mois : les reports de dates, les salles avec des sièges libres à cause de la distanciation, les ­couvre-feu, les masques en coulisses, les interdictions de toutes sortes.

«  ­Rien n’a été annulé, toutes les dates ont été repoussées. Mais 25 000 billets vendus, j’étais loin de réfléchir et de penser à ça avec tout ce qui se passait. En planifiant deux spectacles par jour ou trois en deux jours, pour compenser, on a réussi à tirer notre épingle du jeu. On est rendu à ­au-delà de 150 représentations de ce ­spectacle-là. C’est une immense tournée, une tournée formidable. Les gens sont au ­rendez-vous puis quand tout est revenu normal on a senti le bonheur des gens de se retrouver dans une salle sans distanciation. Tu ne te comportes pas de la même façon dans une salle vide que dans une salle pleine : l’énergie se partage moins. Recevoir cette distinction en considérant quel genre de tournée on a eu, on se pince. C’est formidable.  »

Le spectacle est constitué de chansons du plus récent disque et de nombreux succès incontournables.

«  ­On présente une partie du dernier album et il y a quand même une bonne partie qui repose sur des chansons que les gens connaissent.  »

Sur scène, ­Luce ­Dufault est accompagnée de trois musiciens avec qui la complicité est palpable.

«  ­Je suis avec mon même trio d’enfer, les mêmes trois musiciens avec qui je joue depuis, en moyenne, plus de 25 ans, incluant les techniciens. Je pense qu’on ressent la complicité, j’imagine, parce qu’on ne peut pas la cacher non plus. On est amis dans la vie, on travaille ensemble sur scène et en studio depuis plusieurs années.  »

De beaux projets à venir

Dire que la tournée «  ­Dire combien je t’aime  » s’achèvera de belle façon est un euphémisme. En janvier, un ­spectacle-événement réunira ­Luce ­Dufault et les trois têtes d’affiche de la tournée «  ­Pour une histoire d’un soir  », ­Marie-Denise ­Pelletier, ­Joe ­Bocan et ­Marie ­Carmen. Les quatre chanteuses seront accompagnées par l’Orchestre symphonique de ­Montréal. «  ­On va clore chacune de nos tournées ensemble. De me retrouver sur scène avec ces ­filles-là, c’est un cadeau en soi. Avec un orchestre symphonique en plus, non, vraiment, on va finir ça en beauté.  »

L’année 2024 s’annonce bien remplie pour ­Luce ­Dufault qui travaille déjà sur un gros projet dont elle ne peut pas beaucoup parler, mais ce n’est pas l’envie qui manque. On a déjà hâte d’en savoir plus.

«  Ça va être surprenant, ça va être exaltant, je ne serai pas toute seule, c’est tout ce que je peux dire. Il va y avoir un album et une tournée pour ce ­projet-là qui va être annoncé en début d’année prochaine. Je ne peux pas en dire trop parce que j’ai failli échapper des noms ! Ça fait des années que ça mijote dans la tête de plein de monde. On va être une belle grosse gang sur scène, disons.  »