L’humoriste Korine Côté en Mauricie ce vendredi
HUMOUR. Korine Côté sera en spectacle ce vendredi au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières. Elle fera un retour en sol trifluvien le 7 novembre prochain. À quel genre d’humour les gens peuvent s’attendre?
Korine Côté est une fille vraie et une fille agréable. Il en va de même pour son premier spectacle «Mon Show».
«C’est un show d’anecdotes. Je parle de certaines émissions de télévision aussi. J’aime souligner le niaiseux et le rendre important. Si je suis capable de me fâcher sur un bagel, ça ne doit pas être drôle de me voir fâcher sur la politique!», lance d’emblée la finissante de l’École de l’humour en 2006.
«Je rends le quotidien et le «petit» un peu plus gros. Je suis sarcastique et imagée. J’aime donner des images et montrer comment moi je vois les choses à travers une image vocale. C’est un show léger où on a du fun! Je suis sans prétention et seule avec mon tabouret, que j’ai moi-même fabriqué, d’ailleurs.»
«Une autre des raisons pourquoi ça s’appelle «Mon Show», c’est que je voulais participer à toutes les sphères de mon spectacle et c’est ce que j’ai fait.»
Alexandre Barrette
Korine Côté avait visé l’humoriste et animateur Alexandre Barrette pour faire sa mise en scène et elle a travaillé fort pour y parvenir…
«On se connaissait déjà avant! Puis dans ma capsule Web où je lançais mon spectacle, j’harcelais Alex pour qu’il me dise oui pour faire ma mise en scène. Alex m’a d’ailleurs répondu non deux fois, parce qu’il n’avait jamais fait ça. Ensuite il a accepté», confie la jeune femme montréalaise.
«Il a fait un travail incroyable! Il y a de simples gags qu’il a améliorés, simplement avec mon jeu sur scène. C’est beaucoup de choses que les gens ne voient pas et qui sont nécessaires à la joke. Je vois des blagues où les rires ont doublé ou encore qui maintenant engendre un rire.»
Idole?
Et est-ce que Korine avait des idoles ou des modèles en humour?
«Moi j’adore François Pérusse! Il est tellement drôle et depuis toujours! Il est bon encore aujourd’hui. Il vole dans toutes les directions. En humour, on a des procédés et des techniques. François Pérusse me fait souvent rire sans que je comprenne pourquoi. C’est juste drôle et c’est ce que je trouve incroyable de ce gars-là! J’adore aussi Louis C.K. aux États-Unis. Il peut dire n’importe quoi, même les pires atrocités et ça passent bien. Lui aussi est incroyable!»
Les filles humoristes
Qu’en est-il du fameux cliché qui spécule que les filles sont moins drôles en humour que les hommes?
«Les gens n’en ont peut-être pas vu assez? Sont-ils capables d’en nommer cinq? Et si oui, s’ils n’en ont pas trouvé une seule de drôle, il y a un problème! Il y a eu les Lise Dion, Clémence Desrochers et Dominique Michel. Puis aujourd’hui, il y en a une méchante belle gang et une bonne relève du côté féminin.»
«La majorité des gens en ont vu une seule fois peut-être. La différence, c’est que dans un gala, il y une ou deux filles d’invitées. Si elles se plantent, les gens vont dire les filles sont plates. Mais si trois gars se plantent sur 15 invités, ils ne s’en rendront pas compte. C’est la proportion! On remarque davantage parce qu’il y en a moins.»
«Mon rêve, c’est qu’on arrête de souligner le fait qu’il y ait une fille sur scène. Le mot humoriste est invariable et il s’applique autant pour les gars que pour les filles. Un moment donné, ça va venir de soi, comme l’égalité des sexes qui arrive. Il y a encore du chemin, mais ça va se régler!»