Les rockers au grand cœur

Hard as a rock sera en spectacle à la Brass7 le 4 septembre.

« Je fais de la musique pour aider le monde », lance d’entrée de jeu le Latuquois Richard Harvey. Parti de La Tuque il y a longtemps, celui qui vit maintenant à -Trois-Rivières n’a jamais délaissé sa passion pour la musique, la même qu’il nourrissait quand il fréquentait l’école secondaire Champagnat, où il faisait de la musique et où il animait à la radio étudiante.

On le devine, son faible n’est pas pour la flûte de pan. Fervent assumé de heavy métal, il évolue dans le groupe trifluvien Hard as a rock, un hommage à AC/DC qu’on pourra voir en spectacle le samedi 4 septembre à la Brass7 du coin. Renald Ducharme, un batteur latuquois avec qui il a joué du « métal », dans le groupe History, forme le groupe avec lui, en plus de Benadic Yatchi, à la basse, Mike Mercury, à la guitare et Alexandre Boissonneault, chanteur.

Que vous préfériez l’époque de Bon Scott ou celle de Brian Johnson, la voix du chanteur rend hommage aux deux chanteurs, assure Richard Harvey. Lors du spectacle, on entendra retentir les Back in black, You shook me all night long, Highway to hell ou l’incontournable Tunderstruck. Si vous ne dansez pas, vous allez assurément taper du pied.

Santé mentale

Richard Harvey ne peut s’empêcher de placer un parallèle dans son intervention. Il joue de la musique par passion, mais aussi pour aborder le thème de la santé mentale, dont on ne s’occupe pas suffisamment, spécialement en cette période de pandémie.

Il consacre la majeure partie de son temps à ses deux enfants de 13 et 11 ans, dont la mère est décédée il y a plus d’un an. La COVID-19 et le confinement ont accentué des problèmes de santé mentale que vivait la dame, au point où elle a perdu ses points de repère et s’est enlevé la vie.

Richard Harvey comprend donc plus que jamais combien il est important de prendre soin les uns des autres. Il fait remarquer que les problèmes de santé mentale se vivent partout, plus souvent qu’on le pense, on a souvent des exemples autour de soi. « La maladie mentale, le problème, c’est que tout le monde se sauve de ces gens-là. Il ne faut pas que tu les abandonnes […] quand ils sont malades, c’est là qu’ils ont besoin d’aide ».

Le musicien a également participé à différentes initiatives au fil des dernières années, visant à venir en aide à des personnes ayant des problèmes de santé mentale ou physique, dont une initiative pour doter un Shawiniganais d’un bras mécanique qui a pu l’aider à acquérir une meilleure autonomie dans la vie de tous les jours.

La musique occupe une place importante dans la vie de l’artiste latuquois. Avec ses comparses, il joue, sans nécessairement avoir pour objectif de faire de l’argent avec les spectacles. S’il profite de la promotion de ses spectacles pour parler de santé mentale, c’est parce qu’íl veut aider les gens.