L’ascension rapide de Marie-Michelle Mantha

CULTURE. Passionnée de culture, la Latuquoise Marie-Michelle Mantha s’est taillé une place de choix dans le monde des arts et spectacles. Après avoir contribué pendant dix ans au succès de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières, la voilà qui relève un nouveau défi. Depuis six mois, elle agit à titre d’actionnaire et directrice générale de GSI Musique, une importante firme du domaine artistique basée à Montréal.

Son amour pour le milieu culturel ne date pas d’hier. Plus jeune, alors qu’elle demeurait à La Tuque, elle a pu s’initier à différentes formes d’art. « La Tuque, c’était un milieu très créatif, souligne-t-elle. J’ai pu faire de la danse vraiment très jeune. J’ai fait du patinage artistique, du piano et j’ai chanté à Secondaire en spectacle. J’ai touché à plusieurs sphères de ce domaine-là. Ç’a toujours occupé une place très importante. J’ai pu voir l’arrière-scène comme la scène. J’ai toujours eu une attirance pour ça et ça m’a suivi dans ma vie personnelle et ma carrière professionnelle. »

À la fin de son parcours académique, au cours duquel elle a étudié les communications, le marketing et l’administration, Marie-Michelle s’est fait offrir un emploi chez Labatt. « J’ai intégré un programme de relève, raconte-t-elle. C’était un parcours de deux mois intensifs pendant lesquels on apprenait tous les fonctionnements de l’entreprise. J’ai vu l’usine, les finances, le marketing, etc. »

« Après ça, on avait six mois à faire comme vendeur des produits sur le terrain, poursuit cette dernière. C’était un prérequis pour avoir un poste chez Labatt. J’ai donc vendu de la bière dans des dépanneurs pendant six mois. J’ai déplacé des caisses de bières dans des sous-sols de sable sur l’île de Montréal. C’était très formateur (rires). »

Son passage chez Labatt s’est terminé peu de temps après. Pendant quelque temps, elle a attendu qu’un poste en marketing se libère, puis elle en est arrivée à la conclusion qu’elle allait tenter sa chance ailleurs.  

« J’ai envoyé quelque chose comme 80 CV et personne ne voulait me donner ma chance parce que je n’avais pas d’expérience dans le domaine, se soutient-elle. Et l’offre d’emploi de l’Amphithéâtre a paru. J’ai envoyé mon CV et, par chance, Steve Dubé a accepté de me passer en entrevue. Encore à ce jour, je ne sais pas pourquoi, mais il m’a donné ma chance. »

À vitesse grand V

C’est donc en mars 2014 que Marie-Michelle Mantha a entamé sa première vraie expérience professionnelle dans le domaine. Elle était alors coordonnatrice communication et marketing. À partir de ce moment, tout a déboulé très vite dans une organisation qui elle aussi évoluait à vitesse grand V.

« J’ai eu la chance d’avoir des collègues généreux qui m’ont grandement appris, lance-t-elle sans hésiter. La première année, on a travaillé à l’ouverture de l’Amphithéâtre. La première du Cirque du Soleil, ça faisait partie de mes premiers mandats. J’ai été plongé dans l’action, c’est le moins qu’on puisse dire! »

Rapidement, elle a gravi les échelons, d’abord en devenant directrice communication et marketing, puis en s’occupant des partenariats et du développement des affaires. « J’ai touché à tous les aspects entourant la présentation d’un spectacle. C’était un milieu stimulant et j’étais sur mon X, confie-t-elle. J’ai apprécié tous les aspects de mon travail. J’ai aimé installer des clôtures, faire des dessins sur les citrouilles pour Les Délices d’automne, rouler des fils pour la technique, monter des chaises, etc. »

Elle admet avoir eu un pincement au coeur lorsqu’elle a pris la décision de quitter cette équipe qu’elle aimait profondément. « Ça n’a pas été facile, mais je l’ai fait parce que je sentais que j’avais donné tout ce que j’avais, dit-elle. C’était le temps de passer le flambeau même si c’était un gros vertige de me lancer dans quelque chose de complètement nouveau. »

L’autre facette de l’industrie

Maintenant directrice générale chez GSI Musique, c’est toute une autre facette de l’industrie qu’elle explore. « Avec GSI, on crée des choses à présenter. Avant, j’étais la personne qui accueillait ces équipes-là et qui s’assurait que le public avait l’information pour venir s’asseoir dans la salle. Maintenant, c’est l’inverse, illustre-t-elle. Il faut encore que j’apprivoise ce nouveau travail, mais c’est quelque chose de tellement stimulant. Je contribue à la genèse d’un projet, d’un artiste ou d’une oeuvre. »

« Présentement, mon quotidien est marqué de plein de beaux moments. Je me sens privilégiée. Je suis encore sur mon X. J’ai en plus l’opportunité de côtoyer des gens qui ont énormément de connaissances et qui sont tellement compétents. J’ai connu ça dans les dix dernières années à l’amphithéâtre et j’espère que les dix prochaines seront aussi riches en rencontres et en connaissances », conclut la Latuquoise.