La Troupe Melody, en toute simplicité
On ne retrouvait certes pas les voix de Notre-Dame-de-Paris lors de la prestation de la Troupe Melody au Complexe culturel ce soir (dimanche), mais chacun a su tirer son épingle du jeu dans un spectacle qui faisait la rétrospective des 100 ans de La Tuque.
C’est avec un calme déconcertant que les comédiens abordaient chacun des 25 tableaux préparés avec soin par la metteure en scène Kathleen Pomerleau. Débutants comme avancés ont pu relever de beaux défis personnels avec des chansons à leur mesure, entourés d’un texte parfois humoristique, parfois touchant.
À deux occasions pendant la soirée, les chanteurs n’ont pas été en mesure de livrer une performance honnête, moments qu’on fera vite d’oublier puisque les bijoux se sont multipliés la plupart du temps.
L’idée est brillante, pour chaque chanson, un pan de la vie des Latuquois. Du petit couple qui vient s’installer en 1911 pour travailler à la Brown, jusqu’aux sages qui implorent les mortels de croire en la foi et en l’amour malgré les heures sombres du 11 septembre et la fin du monde prévue pour 2012, le voyage dans le temps proposé par la Troupe Melody se fait en un éclair. Le support de décors et costumes à la hauteur de spectacles professionnels y sont sans doute pour quelque chose. La diversité des pièces et l’interprétation de classiques font aussi le travail, tout ça dans un spectacle sans prétention. La Bolduc, Johnny Cash, Abba et évidemment Félix Leclerc sont un exemple du voyage à travers les genres et les époques qu’a offert la Troupe Melody.
Espérons qu’ils présenteront un autre spectacle avant 2012 pour pouvoir les apprécier une ultime fois avant la fin du monde. Blague à part, la Troupe Melody vaut le détour, ce qui explique sans doute que le Complexe culturel était à quelques sièges d’une salle comble pour leur deuxième et dernière représentation de 100 ans en chantant.