La carrière rêvée de Lizann Gervais

MUSIQUE. La Latuquoise Lizann Gervais poursuit son rêve : elle fait carrière comme violoniste dans des orchestres de Montréal. Elle aura d’ailleurs l’occasion de performer prochainement.dans le cadre de concerts de Noël.

« Je viens d’une famille de musiciens. Donc ma mère est pianiste et organiste, puis elle s’est orientée finalement en enseignement de la musique. Elle a enseigné à l’école primaire de La Tuque pendant plus de 30 ans. Ma grand-mère était vraiment une mélomane. Elle a fait longtemps partie de la chorale Brise du Nord », raconte Lizann Gervais.

L’intérêt spécifique pour le violon a véritablement pris naissance lorsqu’elle assista à un spectacle en jeune âge. « J’étais allée voir un concert organisé par Johanne Ricard qui avait une école de violons à La Tuque. Si je ne me trompe pas, c’était un concert de Noël! C’est à partir de là que je me suis dit ‘’ok, je veux jouer du violon ». Il faut dire que je n’ai pas aimé ça tout de suite, ça m’a pris quelques années », ricane-t-elle.

« Après un certain temps, Johanne s’est rendu compte que j’avais peut-être un peu plus de facilité et un certain talent. Les concerts de fin d’année étaient toujours filmés et elle avait envoyé le film a un violoniste qui enseignait à l’Université de Montréal qui lui nous avait référé à Johanne Harel du Conservatoire de musique de Montréal ».

À partir de ce moment, Johanne Harel, enseignante du Conservatoire prit Lizann sous son aile et l’accompagna jusqu’à son entrée au Conservatoire de musique Montréal. La Latuquoise avait 11 ans lorsqu’elle a été admise officiellement à l’institution musicale.

« Ça impliquait donc de voyager. Mon grand-père m’a voyagé, puis mes parents et toute la famille aussi. Tout le monde s’y est mis finalement pour que je puisse avoir mes cours de violon au Conservatoire de Montréal », explique la violoniste. Elle reconnait d’ailleurs que ces années de voyagements ont été laborieuses, c’est pourquoi elle fut transférée au Conservatoire de musique de Trois-Rivières pour ses trois dernières années d’école secondaire.

À la suite de ses études secondaires, Lizann Gervais a quitté La Tuque en direction de Montréal afin de poursuivre sa formation en violon au Conservatoire. « Donc, je me suis retrouvée à Montréal en appartement à 17 ans à continuer mes études au Conservatoire jusqu’au Prix de Concours qui équivaut à une maîtrise dans une université ».

La violoniste gagne aujourd’hui sa vie principalement comme interprète. Elle est notamment membre de l’Orchestre Métropolitain depuis 2018 et surnuméraire à l’Orchestre Symphonique de Montréal depuis 2013.

Lizann Gervais a ainsi performé dernièrement dans le cadre de spectacles de Noël avec l’Orchestre Métropolitain qui proposait des airs des Fêtes avec des arrangements et chants jazz.

Dans un second temps, l’Orchestre Métropolitain performera l’incontournable Messie de Haendel les 19 et 20 décembre prochains, concerts auxquels Lizann participera. Le chanteur d’opéra baryton originaire de La Tuque, Philippe Sly, prendra également part à ces performances.

Le rôle qu’occupe Lizann Gervais au sein des orchestres l’amène à se déplacer périodiquement pour des concerts à travers le monde. Elle fait par ailleurs sur une base régulière des enregistrements en studio. « Je fais aussi beaucoup de studios, comme des musiques de film, des bandes sonores pour des groupes ou des chanteurs. J’ai récemment à titre d’exemple travaillé sur une trame sonore du Cirque du Soleil ».

La violoniste souligne son affection à sa municipalité d’origine et porte d’ailleurs le désir d’y faire naitre des projets musicaux. « Ça fait longtemps que je n’ai pas joué à La Tuque, mais j’ai des projets! C’est encore trop embryonnaire pour en parler davantage… Je suis très attachée à ma ville natale, j’aimerais amener la musique classique là-bas. Donc, je pense à des affaires ».

« J’ai vraiment atteint mes objectifs et je suis exactement là où je rêvais d’être quand j’imaginais ma carrière plus jeune, mais ma réelle passion aujourd’hui et ma plus grande réalisation, c’est d’être maman », témoigne la Latuquoise.