Intégrer les Autochtones au Festival de chasse?
Gloria Hadonou-Yovo, participante béninoise du projet de Jeunesse Canada Monde (JCM) à La Tuque, a réalisé une activité de la transformation de la peau d’orignal pendant le Festival de chasse en compagnie d’Atikamekw et elle désire que les Autochtones participent au festival de façon récurrente.
«Je suis allée à l’œuvre de la soupe et M. Robert Jeffrey me parlait de la chasse qui allait débuter et j’ai appris que la peau d’orignal était jetée la plupart du temps. Et on m’a expliqué que c’était un animal qui ressemblait aux vaches avec sa peau. Or chez nous, les peaux de ces animaux sont transformées et valorisées et elles peuvent valoir très cher. Nous faisons plein de choses artistiques ou artisanales. Par rapport à cela, j’ai appris que ce sont les Atikamekw qui en font la transformation.»
Une activité a été mise de l’avant par Françoise Lathoud du Centre d’activité populaire et éducative (CAPE). Roger Echaquan a procédé à la transformation de la peau d’orignal, qui fait partie de la culture atikamek. «Pendant le Festival de chasse, nous avons fait une activité valorisant la peau de l’orignal, poursuit la Béninoise. L’activité a regroupé beaucoup de gens et en particulier les Atikamekw. Nous avons demandé la coopération du Centre d’amitié autochtone et du Conseil de la nation atikamek, et ç’a n’a pas été concluant. Les Autochtones étaient au courant du projet et ils ont fait des promesses qu’ils n’ont pu tenir. Mais les Atikamekw présents étaient très contents, parce que ça fait partie de leur culture. Les Latuquois présents ont aussi vu notre belle initiative. Nous avons même confectionné des tambours avec la peau d’orignal. J’aurais aimé que les organisateurs du prochain Festival de chasse intègrent cette activité et qu’elle revienne chaque année pour permettre aux Atikamekw de s’affirmer pendant ce Festival de chasse. Ils sont absents parce qu’ils n’acceptent pas que les gens aient des panaches d’orignal sur leur véhicule, ils considèrent que c’est de la bouffe et c’est une aberration à leurs yeux.»