Improvisation mixte ayant pour thème « nos élèves vedettes! »
CULTURE. Quand on pense aux activités parascolaires présentées dans les différentes écoles de la région, les sports sont souvent mis à l’avant-plan. Saviez-vous qu’il existe une ligue d’improvisation interscolaire depuis plus d’une dizaine d’années entre les différentes écoles du Centre de services scolaire de l’Énergie?
La Ligue d’improvisation Les Crinqués est formée des écoles secondaires de Shawinigan, du Rocher, Val-Mauricie, des Chutes, du Séminaire Sainte-Marie, de l’école Paul-Le Jeune de Saint-Tite et de l’école Champagnat de La Tuque.
Chaque trois semaines pendant l’année scolaire, des rencontres ont lieu à l’école du Rocher du secteur Grand-Mère entre les formations des différentes écoles.
La ligue est très formatrice pour les jeunes, même que l’arbitre prend le temps de donner des conseils aux élèves entre les improvisations, ce qui plutôt rare pour un arbitre en improvisation.
« Ça fait au moins 10 ans que la ligue interscolaire existe, indique Vincent Mercier, responsable de la Ligue Les Crinqués et aussi entraîneur de l’équipe d’improvisation de l’école Paul-Le Jeune. C’est en 2019 qu’on a pris l’initiative de se faire connaître plus avec les réseaux sociaux et d’avoir une image plus distinctive. Ça fait 5 ans que la gang de La Tuque s’est jointe à nous, parce qu’avant, c’était seulement les écoles du grand Shawinigan et de Paul-Le Jeune. J’ai été joueur dans cette ligue quand j’étais au secondaire pour l’école des Chutes il y a 10 ans, et ça fait 5 ans que je coordonne la ligue. »
Pour Vincent Mercier, l’improvisation peut vraiment faire une différence dans la vie et dans l’évolution d’un jeune. « Il y a des jeunes qu’on voit en secondaire 1, qui sont dans leur coin, et qui n’osent pas trop parler. Ils arrivent tout d’un coup en secondaire 5, ils font secondaire en spectacle avec un spectacle d’humour en solo. Des fois, à travers un personnage, les jeunes peuvent dire des choses qu’ils n’oseraient pas dire autrement. Souvent c’est un message qu’ils veulent faire passer.
Mary-Ann Martel, de l’équipe de l’école Paul-Le jeune, abonde dans le même sens que son entraîneur. « J’ai commencé en secondaire 1, et je suis maintenant en secondaire 5. Je m’exprime plus et mieux que je le faisais avant. Comme capitaine aussi j’ai pu développer un côté leader. Je veux continuer à faire de l’impro au collégial. »
Une route rassembleuse pour les Latuquois
La capitaine de l’équipe de La Tuque, Mélodie Naud fait de l’improvisation depuis son secondaire 1, elle qui est en secondaire 5, en plus d’avoir pratiqué le théâtre au primaire.
« J’ai commencé à l’époque parce que c’était nouveau et je voulais l’essayer. Ça te libère l’âme et ça me vide le cerveau pour le reste de la semaine. On est de moins en moins gêné avec l’improvisation, et beaucoup moins stressé pour les communications orales, autant devant la classe que le travail en général. On ne réalise pas à quel point on improvise dans la vie, jusqu’à ce qu’on fasse de l’improvisation. On est une belle gang. Et le fait de voyager tous ensemble, ça solidifie l’équipe. On reparle du match dans l’autobus quand on revient à La Tuque. »
Mélodie a même choisi son Cégep en fonction de l’équipe d’improvisation à Garneau à Québec.
L’entraîneur de l’équipe latuquoise est Bruno Cantin depuis 2021, mais il détient des années d’expérience à titre d’improvisateur. « Je considère l’Improvisation comme un sport artistique. Quand je suis revenu à La Tuque en 2019, ça me manquait. C’était un naturel pour moi de m’impliquer pour coacher la ligue jeunesse. J’étais dans la ligue jeunesse au secondaire et j’ai encore des bons amis de ce temps-là. Je voulais redonner et transmettre ma passion, et que les jeunes puissent garder un peu de leur folie que peut apporter l’improvisation. La ligue interscolaire n’existait pas à La Tuque quand j’en faisais. La ligue des Crinqués permet aux jeunes de voir d’autres écoles. »
Une équipe en reconstruction
L’équipe de l’école du Rocher est en reconstruction avec des élèves de secondaire 1, 2 et 3 contrairement aux autres équipes de la région.
C’est Laurent Hamelin, qui faisait de l’improvisation alors qu’il allait à l’école Val-Mauricie qui est l’entraîneur de l’école du Rocher cette année. « J’ai toujours fait de l’impro, et j’avais le goût de redonner ce qu’on m’a appris, indique celui qui est maintenant étudiant au Cégep de Shawinigan. C’est une grande famille l’impro jeunesse. Dans notre équipe, on a beaucoup de nouveaux, alors nos matchs servent beaucoup d’apprentissage. On est neuf dans l’équipe, et on est les plus jeunes de la ligue. En décembre, c’était notre quatrième match de l’année, et il y en a dans l’équipe pour qui ce sera leur premier match et leur première expérience d’improvisation. Ils ont la passion et ils sont très intéressés, alors c’est plus facile. »
Rosalie Rodrigue Despins vivait son baptême de l’improvisation lors de notre passage le 14 décembre. « Je suis en secondaire 2, c’est le fun. C’est mieux que je pensais. Au début j’étais stressée, mais quand ç’a commencé je me suis sentie détendue. Ça m’a apporté de la joie et une confiance en moi que je ne connaissais pas. J’ai vraiment aimé ça! »