Des voix inoubliables qui revivent sur scène

CULTURE. En 35 ans de carrière, Michaël Rancourt a imité de nombreuses voix, autant féminines que masculines. Pour son 10e spectacle, l’imitateur a demandé au public quels grands artistes disparus ils souhaitaient entendre de nouveau sur scène.

« J’ai un peu improvisé! Je n’étais pas censé monter un spectacle aussi rapidement, mais il y a eu la pandémie, puis le décès de Michel Louvain qui m’a donné un coup de pouce en début de carrière. Je ne voulais pas imiter seulement Michel Louvain, mais aussi d’autres artistes disparus, mais pas oubliés », raconte Michaël Rancourt.

Les voix de Charles Aznavour, Gerry Boulet, Gilbert Bécaud, Michel Louvain, Joe Dassin, Félix Leclerc et Dalida ne sont que quelques-unes des voix qui reprendront vie sur la scène du Complexe culturel Félix-Leclerc le 6 octobre, alors que Michaël Rancourt viendra y présenter son nouveau spectacle Les Inoubliables. Le tout sera ponctué d’humour et d’hommages sur écran géant.

En plus de lui proposer des artistes à imiter, ses admirateurs ont aussi eu le luxe de choisir les extraits qui seront interprétés.

« D’habitude, je fais un extrait de la voix et on passe à la suivante. Cette fois-ci, j’avais le goût de mettre davantage l’emphase sur l’imitation, donc je fais trois ou quatre extraits de chaque imitation. Avant, je pouvais en faire jusqu’à 60 dans un seul spectacle. Là, j’en fais entre 20 et 25 en deux heures. Je me permets de m’asseoir pour prendre le temps de monter un hommage à ces voix qui ont marqué tout le monde », explique-t-il.

« Les gens dans la salle chantent du début à la fin, ajoute l’imitateur. J’ai toujours autant de plaisir à faire des imitations sur scène. Je suis privilégié d’être encore là et de pouvoir demander des choses à mon public et qu’il me réponde. Ce spectacle, j’ai l’impression que vu que les gens l’ont choisi, je leur fais encore plus plaisir. »

 C’est aussi l’occasion pour lui de s’attaquer à la maîtrise de quelques nouvelles voix et de revisiter différemment d’autres qu’il avait déjà dans son répertoire. Après 35 ans de carrière, Michaël Rancourt sait rapidement s’il sera capable d’amener une voix sur scène pour que ce soit intéressant. L’analyse se fait assez rapidement avec l’intonation de la voix. Et s’il peut arriver à imiter une voix en une heure, d’autres représentent un défi plus important.

« Tina Turner a été tout un défi. J’ai une voix grave, donc aller chercher une voix nasillarde un peu, avec un peu de grain… Ça a été près de deux mois de préparation pour réussir cette voix. Je m’y exerçais tous les jours pour aller chercher le son, le nez, la gorge, la puissance… »

« Il y a beaucoup de curiosité face à l’imitation pour savoir comment on fait. On ne devient pas imitateur parce qu’on le décide. On est prédisposé à faire des voix. J’ai développé ce don avec les années », souligne-t-il.

L’imitation qui a changé sa carrière

« Il y a des concepts que j’ai développés en début de carrière qui ont bien fonctionné. Il y en a une en particulier qui me suit depuis mes débuts: le thème d’Il était une fois dans l’Ouest. Je faisais tous les sons: le soprano qui chante, les sons de vent, de loup, de corneille… J’ai monté ce numéro en 1990 ou 1991 et je m’en fais encore parler aujourd’hui. »

Procurez-vous vos billets

Pour vous procurer des billets, rendez-vous au guichet de la billetterie du jeudi au vendredi, de 12 h à 16 h 30 ou par téléphone au 819 523-9280 (poste 230) ou en ligne au www.complexeculturelfelixleclerc.com.