Un documentaire universitaire sur la messe du Festival de chasse

DOCUMENTAIRE. Le Festival de chasse, sa messe du chasseur avant-gardiste et le pasteur Marc Lahaie ont intéressé trois étudiants de deuxième année en cinéma de l’Université du Québec à Montréal, au point où ils se sont déplacés vers La Tuque pour tourner un court métrage documentaire, dans le cadre de leurs études.

Anthony Coveney, Eliot Reid et Julien Falardeau ont fait tourner leur caméra pendant la messe du Festival, sous la tente du chasseur, dans le but de capter des images de cette célébration pour le moins particulières.

Le film sera produit dans le cadre d’un travail universitaire portant sur les traditions inhérentes à la chasse. Les trois étudiants devaient d’abord découvrir le Festival de chasse à travers les yeux d’un jeune chasseur de 16 ans, avec un regard sur les traditions et la messe du festival.

Le chasseur n’ayant pas chassé dans la région, n’a pas pu s’inscrire au Festival. Leur regard s’est tout de suite tourné vers Marc Lahaie, puisque l’aspect religieux du Festival les intéressait beaucoup.

«On a découvert un angle d’approche intéressant, par rapport à ce qu’on voulait comme témoignage. En rencontrant Marc, on s’est aperçu qu’une personne avec autant de dynamisme et de couleur, qui était prêtre, ça pouvait devenir un bon sujet principal de documentaire. Son côté non traditionnel fait en sorte qu’il se démarque», observe Julien Falardeau.

Les jeunes cinéastes se sont vite aperçus que le curé de la paroisse Saint-Martin-de-Tours intégrait des notions progressistes dans sa façon d’approcher les traditions. «Nous, on trouve ça intéressant».

Si le fait de présenter une messe dans le cadre d’un Festival de chasse peut sembler inusité pour quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds sous la tente du chasseur, les trois étudiants constatent vite que la célébration rallie un bon nombre de personnes, dans une atmosphère dynamique.

«Dès qu’on l’a rencontré, on a vu combien il a beaucoup d’entregent et qu’il est proche des gens. Ça a cliqué avec Marc», pense pour sa part Eliot Reid.

Le court-métrage n’était d’abord pas destiné à être présenté en public, mais Ville de La Tuque leur a montré un intérêt de pouvoir le présenter sur le web, ce qui pourrait être possible, assurent les trois étudiants.

Le curé, Marc Lahaie, a collaboré avec plaisir. «J’ai travaillé 12 ans dans les écoles secondaires. La jeunesse, ça fait partie de mon univers», dit-il.

D’autant plus que la messe du Festival inaugurait l’événement cette année.