Planification stratégique de cinq ans à Saint-Martin-de-Tours

La Fabrique Saint-Martin-de-Tours a fait connaître le résultat de sa réflexion menant à une planification stratégique, qui vise les cinq prochaines années.

«Comme l’Église catholique vit de grands bouleversements, il est essentiel de se donner une vision du futur voulu pour poursuivre notre mission», indiquent les dirigeants de la Fabrique.

La planification stratégique viendra créer trois entités. Le cimetière, la paroisse qui deviendra le carrefour de vie attractif, via le presbytère et enfin l’église.

D’ailleurs, les détails de cette planification stratégique seront livrés à la population le 15 septembre. Mais on apprenait que le presbytère sera complètement séparé de l’église St-Zéphirin, des travaux y seront apportés. Pour améliorer sa rentabilité, on louera deux appartements dans les étages supérieurs. On ne connaît pas encore le montant d’argent qui sera investi.

«Déjà, on n’a pas de secrétaire. C’est une équipe de personnes baptisées qui sont à l’accueil. On va changer les lieux physiques pour en faire un carrefour de vie où on se sent chez nous. Ce n’est pas simplement un bureau où on va payer un service, mais un lieu de vie, parce que notre première préoccupation est de s’occuper des personnes et la recherche de sens», explique le curé, Marc Lahaie.

Dans le carrefour de vie, une dimension psychospirituelle viendra donner de l’air, quand on est à bout de souffle, angoissé. Ce carrefour de vie accompagnera les gens qui se présenteront au presbytère. Avec des aménagements aux lieux physiques, les services mettront en valeur la spécificité de l’Église catholique. En ce sens, il a été décidé de «travailler la dimension du deuil, l’accompagnement spirituel, du soutien à la communauté lors de drames et du soutien aux proches aidants. Il est évident que l’équipe responsable du déploiement de ces services a l’intention de travailler de concert avec les différents organismes du milieu afin d’être complémentaire dans l’offre et non la dédoubler», précisent les dirigeants de la fabrique.

«Quand on parle des communautés de proximité et de vision différente, on n’est pas simplement à une proposition du catholicisme telle qu’on l’a connu, mais à une façon différente de proposer les choses en fonction des personnes, là où elles sont, pour qu’après une cérémonie, religieuse ou complémentaire, les gens soient contents. Notre préoccupation n’est pas de servir la religion et de faire entrer les gens dans la religion, mais qu’on ait encore une pertinence dans le monde d’aujourd’hui qui évolue», précise Marc Lahaie.

Traditionnellement associée à la paroisse, la mission du cimetière en sera dorénavant séparée, même au niveau financier. «On va revoir nos règlements et possiblement qu’on va avoir plus de revenus et on va pouvoir investir dans le cimetière», pense Sylvie Girard, porte-parole du conseil des marguilliers.

Concernant l’église, la paroisse va continuer d’assurer ses responsabilités. « Différents partenaires se sont montrés intéressés à trouver un nouveau projet pour assurer la pérennité de l’église à long terme. On espère trouver quelque chose de positif», poursuit Mme Girard.

Vente d’églises

Marc Lahaie a confirmé que des gens se sont montrés intéressés par les églises de La Croche et de Grande-Anse qui, on le sait, ont été mises en vente. «À moins de changement majeur, on devrait annoncer d’ici peu la vente de ces bâtiments-là. À La Croche particulièrement, les gens sont très heureux. Au lieu d’une démolition, d’une transformation désagréable, ça sauve le bâtiment», conclut le curé de Saint-Martin-de-Tours.