Piloter à 17 ans, grâce aux Cadets de l’air

COMMUNAUTÉ. Rares sont les jeunes qui peuvent se vanter de pouvoir piloter à un âge aussi jeune que 17 ans. Jean-Christophe Mathieu est pourtant un de ceux-là.

Actuellement à La Tuque, il est le seul jeune de son âge à se rendre aussi loin dans un cheminement de pilote, même si d’autres ont emprunté le même parcours dans le passé.

À l’âge de 12 ans, il faisait son entrée dans l’Escadron 646 des Cadets de l’air de La Tuque. Il était loin de se douter de tout ce qu’il y accomplirait. L’Escadron 646 est voué à l’aviation: la table était mise pour faciliter ses projets. «Il y a trois branches dans lesquelles on peut évoluer: la musique, la survie ou le pilotage», explique-t-il.

«J’ai lu le livre Entre ciel et terre, qui comporte entre 600 et 700 pages pour me familiariser», se rappelle Jean Christophe. Ce bouquin est ce qu’on appelle la bible du pilote. À 15 ans, il reçoit une bourse pour aller chercher une formation de pilote de planeur, grâce à son adhésion aux Cadets de l’air. Il recevait ses ailes de pilote de planeur après une formation de six semaines offerte par l’École de vol à voile de la Région de l’Est. Il a toujours dépassé les simples notes de passage des examens de sélection ou des examens des cours qu’il suivait.

Un an plus tard, visant à devenir pilote motorisé, il continue d’étudier, puisque tel était son rêve, après deux années de planeur. Il s’offre une formation avec des avions ultra légers, pour espérer atteindre son but de piloter des appareils Cessna 172 : les étapes de pilote commercial, puis, ultimement de pilote privé ne font pas de doute pour lui.

Un bénévole reconnu

Ceux qui connaissent les parents de Jean-Christophe, ne s’étonneront pas de savoir que celui-ci est aussi orienté vers le bénévolat et l’aide à autrui. Ce n’est pas pour rien qu’on l’a élu Grand bénévole du gala Jeune relève qui s’est tenu à l’école Champagnat, en avril dernier. La Croix Rouge, le Relais pour la vie, Canards illimités et les Cadets de l’air, voilà autant de groupes dans lesquels il a choisi de s’impliquer. « Je construis ma relève actuellement aux Cadets de l’air», explique celui qui en est le Cadet commandant. Il est conscient que d’ici peu, il devra quitter le groupe, à cause de son âge.

Ils sont plus d’une vingtaine actuellement à faire partie de l’Escadron 646 de La Tuque, mais on travaille activement au recrutement. « Beaucoup de gens pensent que les cadets, c’est l’armée, mais ce n’est pas ça», relate-t-il, mettant en relief est la chance qu’il a eue de pouvoir y apprendre ce qui le passionne aujourd’hui. « Les cadets ont été très bénéfiques pour moi, c’est une des choses qui ont façonné ce que je suis devenue aujourd’hui», confie celui qui a appris, via les Cadets à ne pas avoir peur de parler en public, lorsqu’il donne des formations aux jeunes.

«J’y suis entré en sixième année et je trippe encore», laisse entendre Jean-Christophe qui a acquis, au fil des ans, le sens des responsabilités et d’organisation d’activités qui font le bonheur des jeunes membres de l’escadron 646. Les activités sont gratuites et le transport est fourni. Tout ce que ça coûte, c’est l’argent de poche.

Plus tard ?

S’il n’en fait pas nécessairement une carrière, Jean-Christophe Mathieu souhaite garder sa passion comme un hobby. Celui-ci, quoi souhaite s’orienter vers le génie physique aime concevoir des projets et les mettre en pratique, lui-même.

Mais il y a fort à parier qu’il sera souvent à occuper ses temps libres aux pilotes d’un appareil, quelque part dans le ciel.