On mange mieux à Manawan

Depuis 1999, Hop Lamdao travaille comme chef cuisinier. C’est maintenant avec les Premières Nations, dont la communauté de Manawan, que celui-ci collabore. Une belle collaboration qui vise à assurer une meilleure nutrition pour la communauté.

« C’est un service à la famille, et le projet marche très bien à Manawan. Il y a une bonne vision au sein du Conseil de Bande. Le concept est de bien manger, de faire les bons changements. Souvent, les familles ne savent pas comment », explique M. Lamdao. Celui-ci rencontre les familles afin de faire une analyse des besoins. Par la suite, des moyens adaptés sont mis en place. Il est évident que les plats suggérés se préparent, en grande partie, avec des ingrédients faciles à trouver. De plus, le menu est adapté en fonction des gibiers, et des poissons qui font partie des habitudes alimentaires de la communauté. De cette façon, il y a un lien avec l’aspect traditionnel. M. Lamdao enseigne aussi comment effectuer les bonnes coupes de viande, et de poisson, tout en donnant les règles de base au niveau de la salubrité.

La volonté de changement est palpable au sein de la communauté. « Les gens me demandent ce qui est bon, et ce qui ne l’est pas. Si ce n’est pas bon, ils le jettent directement aux poubelles », ajoute M. Lamdao. Le marché d’alimentation de la communauté a aussi suivi le pas. Il propose maintenant de meilleurs choix alimentaires pour sa clientèle. « Il existe une grande volonté de changement au sein de la communauté. Ils veulent améliorer leur condition », raconte M. Lamdao. Des activités culinaires sont organisées les soirs, et les gens y participent sur une base volontaire. « Je travaille beaucoup avec les adolescents. Ils viennent chercher une bonne base avant d’avoir une famille », ajoute M. Lamdao.

Le projet vise à réduire de 30 à 50 % les sucres, de même que les gras consommés. Depuis trois ans déjà, l’école secondaire de Manawan ne sert plus de poutine. « Il n’y a plus de malbouffe à l’école secondaire. C’est de la bonne nourriture, un repas chaud avec des fruits, et des légumes. Pour 2 $ par personne, ça assure une bonne nutrition pour les jeunes », cite M. Lamdao. Deux résidentes de la communauté, Nyshan Ottawa, et Lindsay Ottawa, suivent le projet de près. « Depuis trois ans, elles sont très impliquées dans le projet cafétéria, elles sont maintenant autonomes avec les concepts. Ce sont elles qui sont en charge », ajoute M. Lamdao.

La volonté de changement semble faire son petit bout de chemin. Dernièrement, M. Lamdao a été présenté à des représentants de la communauté de Wemotaci. « On va voir, mais éventuellement je pourrais aussi aller à Wemotaci », conclut M. Lamdao.