«Nos policiers et civils travaillent avec professionnalisme» -Lieutenant Mario Labonté

À quoi ressemble notre service de police? Combien de gens, civils ou non, travaillent pour la SQ ici et surtout, quels services offrent-ils? Dans le cadre de la Semaine de la police qui se déroule du 13 au 19 mai, l’Écho a rencontré le lieutenant Mario Labonté, directeur du poste de la SQ pour l’Agglomération La Tuque afin de mieux connaître la desserte de La Tuque.

En tout ce sont 27 policiers, enquêteurs et patrouilleurs, qui forment l’équipe du poste local. À cela s’ajoutent 3 agentes de secrétariat. Le poste de La Tuque, peut sur demande, recevoir le support d’autres unités de la SQ. Lorsque nécessaire, on demande le support du Service d’urgence de la SQ qui compte dans ses rangs des plongeurs, des policiers en motoneige, en VTT ou en hélico, pour trouver des personnes disparues par exemple.

D’autres fois lors d’événements spéciaux comme les 12 heures d’endurance, le directeur peut demander l’Unité de soutien à la gendarmerie régionale qui assigne des policiers de plus pour assurer la couverture policière. On fait aussi sporadiquement appel à des techniciens de scènes de crime ou d’incendie. «Dans le dossier de l’incendie du chalet des Sœurs à Lac-Édouard par exemple, deux techniciens ont apporté leur support à nos enquêteurs qui ont pu conclure l’enquête grâce au rapport d’expertise remis par les spécialistes», expliquait Mario Labonté.

Finalement, dans le cas de crimes majeurs, les enquêteurs spécialisés de la Direction des enquêtes régionale des crimes majeurs prennent en charge l’enquête ou donne du support aux enquêteurs. Notons aussi que les policiers sont soumis à des formations continuelles. «En 2012, nos policiers ont reçu 183 jours de formations. C’est plus que ce que la loi exige. Nous voulons suivre l’évolution de la pratique policière et donner un service de grande qualité aux citoyens du territoire», mentionnait-il.

Le territoire desservi représente plus de 30 000 km carrés, sur l’ensemble de l’Agglomération La Tuque. La SQ dessert La Bostonnais, Lac Édouard, le La Tuque urbain et rural, les T.N.O dont les secteurs Parent, Clova et le réservoir Gouin. À cela s’ajoutent le secteur Châteauvert et le secteur Kiskissink aux limites du Lac-Saint-Jean. «Ce territoire est immense. On peut mettre jusqu’à quatre heures pour atteindre certains endroits», précisait le lieutenant Labonté. En 2012, ce sont 2944 appels qui ont été logés au poste de La Tuque. 2646 ont nécessité l’ouverture d’un dossier, dont 860 dossiers criminels.

Les trois volets du service

Le volet assistance au public demande beaucoup de temps. S’y retrouvent les demandes de sauvetages dans toutes conditions, les multiples assistances données, que ce soit avec la BTAQ pour le centre hospitalier ou pour intervenir en situation de crise, familiales ou autre. Les disparitions et les fugues y sont également traitées.

Le volet prévention pour sa part amène les policiers à présenter des conférences ou à tenir des kiosques d’information sur divers sujets d’ordre policier. «On participe à plusieurs comités comme celui sur les drogues de la Maison des jeunes, Sécuri-parc qui vise la prévention des méfaits dans les endroits publics, Tournesol, volet santé mentale et dépendances et bien d’autres», soulignait le directeur.

Le maintien de la paix et de l’ordre, probablement le plus connu parce que le plus visible représente le 3e volet des services de la SQ. La prise de plaintes, les enquêtes, les collaborations avec les pompiers lorsqu’un incendie est suspect, la couverture policière et le service d’ordre lors de certains événements de même que les interventions en sécurité routière et hors route font partie de ce volet: par exemple, les barrages alcool pour sensibiliser les gens à ne pas conduire en état d’ébriété, les opérations radar qui visent à réduire la vitesse qui est encore une des plus importantes causes de collisions mortelles.

Les champs d’intervention sont donc variés ce qui demande une versatilité au personnel en poste. «Je constate tous les jours que les policiers et les civils font preuve de professionnalisme. Ils ont à cœur de bien faire leur travail. Je veux les remercier pour les nombreux services qu’ils rendent à notre population», concluait le lieutenant Mario Labonté.