Les femmes particulièrement touchées par la pandémie

La pandémie de COVID-19 a un impact négatif sur les femmes et exacerbe les inégalités structurelles et systémiques existantes causées par le patriarcat, le classisme, le racisme et le colonialisme. Aux premières lignes des services de santé, services sociaux et éducation, occupant de façon majoritaire les emplois jugés essentiels, les femmes, et particulièrement les femmes racisées, leurs familles et communautés, sont plus exposées au virus, dénonce la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM).

L’organisme souligne également que les femmes ont été les plus touchées par la hausse du chômage et les pertes de revenus et nombreuses sont celles qui ont vu reculer leurs acquis en termes de conciliation vie personnelle – travail.

Pensons aussi aux femmes confinées et subissant de la violence conjugale, peuvent difficilement avoir accès aux services d’aide et d’hébergement alors que les besoins ne font qu’augmenter.

«Le sexisme, le racisme, l’âgisme, l’hétérosexisme, le capacitisme et maintes autres formes de discrimination systémique se sont intensifiées pendant ces mois de pandémie, révélant les inégalités profondes de notre société. Les femmes qui vivent à l’intersection de plusieurs oppressions sont davantage touchées par les violences comme les femmes autochtones, les femmes racisées, les femmes trans ou non binaire, les femmes en situation de handicap ou les femmes issues de la diversité sexuelle», plaide la TCMFM par voie de communiqué.

L’organisation déplore que les revendications portées par les femmes depuis des décennies ne sont pas toujours attendues. «La pandémie a révélé à quel point le progrès constaté était fragile et précaire. La pandémie a mis en évidence la nécessité d’agir pour une égalité durable.»

Plusieurs enjeux d’inégalité entre les hommes et les femmes ont été relevés dans le cadre de l’État des lieux territorial, produit par la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM) en 2020, qui vient compléter l’état régional de l’égalité entre les sexes et ses recommandations.

Parmi les pistes de solution proposées : démystifier l’analyse différenciée selon les sexes et l’approche intersectionnelle, donner aux femmes leur juste place comme citoyennes, travailleuses et élues et aller plus loin dans la voie des services de proximité en milieu rural ou éloigné.

«Si nous écoutons les femmes au lieu de les ignorer, de dévaloriser leur travail, de les sous-payer et de les écarter des lieux de prise de décision, nous serions dans un tout nouveau monde. Un monde où l’élimination de la pauvreté et de la violence, ainsi que la justice climatique, sont une priorité sociale et gouvernementale. Un monde où toutes les femmes sont enfin traitées d’égale à égale. Ce monde, on se l’imagine depuis longtemps, réalisons-le maintenant», lance la TCMFM.

Des activités sont prévues aujourd’hui (8 mars) à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Toute la journée, une activité de sensibilisation à la Journée international des droits des femmes se tient du côté de l’organisme COMSEP auprès des participants et participantes.

De 12h à 13h30, le Regroupement des Amazones d’Afrique et du Monde présente la conférence virtuelle «Je t’écoute, femme» avec la cinéaste Gentille Assih qui parlera sans tabous de violences reliées à la culture et à la religion dans un contexte d’immigration (inscription : https://www.facebook.com/events/1115070312298368).

L’AGE UQTR tiendra une soirée poésie de 16h à 18h présentée en direct sur Facebook : https://www.facebook.com/events/458555571847408.

Le 10 mars, le Conseil central Cœur-du-Québec – CSN propose l’atelier-conférence interactif «Sexisme, pas ici!» de 18h30 à 20h30 via la plateforme Zoom (inscription : https://cccq.csn.qc.ca/evenement/atelier-sexisme-pas-ici/).

Enfin, l’organisme Espace Mauricie offre à ses membres un dîner-causerie sur le thème du féminisme le 25 mars prochain.