Le trio qui rappelle une belle époque

« C’était un party chaque jour ». Voilà une citation d’André Poitras qui résume son passage à CFLM, en compagnie de ses compères Reynald Brière et André Côté. Comme quoi on peut travailler sérieusement et avoir du plaisir tous les jours.

Le trio est doté de la recette gagnante : sympathiques, jeunes, dynamiques et n’ayant pas peur d’assister aux événements sociaux où ils peuvent rencontrer leurs auditeurs et les gens qui font l’événement. « Les gens embarquaient dans tout ce qu’on faisait. La radio CFLM avait une cote d’écoute formidable », se souvient M. Poitras. De plus, ce qui ne nuisait pas, CFLM et L’Écho avaient le même propriétaire, on pouvait produire des promotions croisées.

Reynald Brière arrivait du Réveil de Jonquière où il a pris le poste de journaliste à L’Écho. Mais à l’époque, qui travaille à L’Écho le fait également pour CFLM. Il n’est donc pas rare de voir une collaboration très étroite entre les employés des deux médias. « Les gens écoutaient les nouvelles, le midi et des travailleurs de la CIP étaient venus rencontrer le propriétaire, M. Trépanier, pour qu’il déplace d’une dizaine de minutes ce bulletin de nouvelles, parce que ceux qui terminaient à midi le manquaient », se souvient aussi André Poitras. Il a agi longtemps aux sports et a donc couvert des événements comme les 24 heures de La Tuque, mais aussi les résultats de ligues de balle ou de hockey.

Noël Filion, qui a agi longtemps comme greffier de la ville de La Tuque, est devenu, en tant que chef annonceur, leur mentor. Il incarnait le gardien de la rigueur dans le travail en ondes. Quand une faute était commise, il convoquait l’animateur pour lui proposer une autre façon de faire. « Mais jamais sous le signe des remontrances », signale André Poitras.

Le regretté Michel Gaudreault, frère du maire de La Tuque, a été celui qui l’aura sans doute intéressé le premier à l’univers de la radio. Surnuméraire, M. Gaudreault avait même réussi à obtenir que la plage du vendredi, de 20 h 22 h, soit occupée par des jeunes. Il y avait une foule de chroniqueurs. « On travaillait du mardi au dimanche et souvent jusque tard le soir. On prenait un break le lundi, pour laver nos shorts », dit-il, en riant. Il se rappelle aussi les premiers « jingles » chantés identifiant CFLM, au milieu des années 60.

Seul regret : ce natif de La Tuque avait pour projet, avec ses deux compères Brière et Côté, un peu avant le décès de Jean Trépanier, de luncher avec lui pour se rappeler le bon vieux temps. Au moment où ça devait se faire, M. Trépanier était hospitalisé à Québec et décédait peu de temps après.

C’est dire combien ces trois gars avaient de la considération pour leur ancien patron.