Un plan quinquennal est dévoilé à Saint-Martin-de-Tours

PAROISSE. Devant une soixantaine de paroissiens, le conseil de fabrique de St-Martin-de-Tours a levé le voile sur son plan quinquennal stratégique 2019-2024.

Le conseil de fabrique en avait publié des éléments devant les médias en juin dernier, mais les détails ont été dévoilés dimanche.

On a beaucoup insisté sur la nouvelle image de la vie chrétienne à travers un tournant missionnaire débuté il y a quelque temps.

En vertu de ce plan quinquennal, trois entités sont créées, l’église (bâtiment), le presbytère et le cimetière, de manière à préserver chacune d’elles si d’autres éprouvaient des problèmes financiers.

Les cimetières de la paroisse poursuivront la mise à jour de leurs règlements en plus d’uniformiser leur processus de gestion. On investira aussi pour l’embellissement des lieux.

Quant à lui, le presbytère subira une transformation profonde d’ici deux ans, pour en faire un lieu familial, attrayant. Le deuxième étage accueillera quatre logements qui apporteront des revenus supplémentaires à la paroisse. Au premier étage, on retrouvera les agentes de pastorale alors que le curé logera au rez-de-chaussée.

L’année 2020 sera consacrée à cerner les besoins et à obtenir des services professionnels pour préparer les travaux, lancer les appels offres pour commencer les travaux au début 2021. Un plan d’affaires sera confectionné à partir d’une planification stratégique. C’est à ce moment qu’on connaîtra les coûts prévus de cette rénovation.

À propos des trois entités, il sera possible de faire des dons pour une ou l’autre d’entre elles et pas nécessairement pour l’ensemble en même temps.

Conserver l’église

On apprenait que le conseil de fabrique veut conserver l’église Saint-Zéphirin, maintenir ce qui existe, tant que l’équilibre budgétaire de la paroisse le permettra. «La bonne majorité des gens ont une vision de la religion, dans leurs paroisses. Beaucoup de gens vont encore à la messe», met en évidence M. Lahaie.

Mais une transformation va s’opérer. «L’Église de demain, ça va être des petites équipes, de petits réseaux […] On va supporter ces réseaux, de petits groupes de partage qui se réunissent régulièrement», poursuit le diacre Alain Riendeau, soulignant que les équipes de vie communautaire de Lac-à-Beauce et de La Tuque sont actives. On souhaite créér un carrefour de vie attractif dans le presbytère. Les services seront réorganisés de façon faire connaître le service d’accompagnement spirituel, optimiser l’offre de services dans le domaine du deuil, augmenter les actions auprès des proches aidants et soutenir la communauté lors de drames ou d’évènements majeurs. En plus de son utilisation actuelle, l’église Saint-Zéphirin pourra offrir des événements à caractère spirituel ou des soirées à thèmes.

Rappelons que les églises de Grande-Anse, La Croche et Lac-Édouard ont été vendues alors que celle de La Bostonnais a été louée avec option d’achat. L’église Marie-Médiatrice a, quant à elle, été démolie pour faire place au projet du groupe des Bâtisseurs.

Des travaux importants ont été apportés au sous-sol de l’église Saint-Zéphirin, il y a quelques années, pour ramener les organismes qui logeaient à l’église Marie-Médiatrice qui a été démolie. «On voudrait trouver des locataires, mais on veut en premier de tout aider les organismes locaux», a rappelé le marguillier François Fortin.

Une rencontre aura lieu avec le maire de La Tuque ce mardi pour discuter des enjeux. On sait qu’un échange de lettres, où la paroisse répondait aux questions de la ville a eu lieu ces derniers mois.

La relève

Il a beaucoup été question de relève au cours de cette soirée. On cherche à créer des liens pour rejoindre les nouvelles générations là où elles sont, même si les dirigeants de la paroisse sont bien conscients qu’ils ne ramèneront pas les jeunes à la messe. «Des liens se créent, le réseau s’étend et ça finit par fleurir de façon spéciale», pense M. Lahaie.

Les cheminements de catéchèse accueillent actuellement entre 60 et 70 jeunes, faisait-on observer dimanche. «On essaie de s’ajuster à leur réalité, dans les activités, là où ils sont dans leur milieu», a complété Suzelle Doucet, agente de pastorale.

D’ailleurs, on a appris que le curé Marc Lahaie est devenu responsable de plusieurs dossiers pour le diocèse de Trois-Rivières, dont celui de la relève. Il travaille donc à Trois-Rivières à temps partiel. «Actuellement, c’est une journée par semaine depuis le mois de mars, mais ça va peut-être augmenter à une demi-semaine où je serai impliqué au niveau du diocèse par rapport au tournant missionnaire et pour rejoindre les nouvelles générations dans des formes différentes, a résumé celui qui a travaillé 12 ans dans des écoles secondaires. Selon lui, l’objectif n’est pas d’aller dans les anciennes façon de faire mais d’innover et de faire les choses autrement. «C’est là que je vais mettre un peu d’investissement, tout en demeurant à La Tuque».