Le CABHSM : une armée de bénévoles pour venir en aide aux jeunes et moins jeunes

Une nouvelle adresse. Une nouvelle appellation. On pourrait croire que le Carrefour d’Action bénévole a fait peau neuve et a modifié sa mission. Il n’en est rien. L’organisme a certes troqué le terme « communautaire » pour « bénévole », mais il souhaite toujours aider les gens.

En fait le CACHSM, devenu le CABHSM, se fait appeler CAB, tout comme les autres Centres d’Action Bénévoles avec qui il travaille dans la région.

 

Son directeur général, Guy Laliberté, confie que le changement de nom veut mieux représenter l’organisme et sa mission fondamentale. D’ailleurs, avec le déménagement, les cinq services chapeautés par le CABHSM sont tous logés dans l’édifice du 770, rue Réal, soit l’ancien presbytère Marie-Médiatrice. « La maison de la rue Élizabeth était devenue petite pour tous nos bénévoles et services. Les services changent, les besoins aussi », rapporte M. Laliberté. Il faut savoir qu’en 21 ans d’existence, le CABHSM a eu le temps d’évoluer et qu’on en était rendu à évaluer d’autres options pour son hébergement. On est maintenant en mesure d’assurer une meilleure accessibilité aux services du CABHSM. En 1989, lors de son lancement, l’organisme, dirigé alors par Michelle Rouillard, occupait un petit local de l’école Centrale.

Des services indispensables

Jusqu’alors, par exemple, Moisson du Nord, service d’aide alimentaire aux personnes démunies, devait loger dans un édifice de la rue St-Antoine. Maintenant les bénévoles peuvent compter sur le sous-sol de l’ancien presbytère. Même qu’on a refait une partie de l’électricité pour alimenter les quatre congélateurs qui contiennent une partie des denrées alimentaires.

D’ailleurs, le CABHSM se prépare à offrir le service d’impôts qui démarre ces jours-ci. Si on se fie à l’an dernier, avec 1253 déclarations (fédérales et provinciales) les 13 personnes affectées à ce dossier n’auront pas le temps de chômer. Pour profiter de ce service gratuit, il faut répondre à certains critères, notamment avoir un revenu modeste.

 

La popote roulante existe depuis les débuts du Carrefour et requiert les services d’une trentaine de bénévoles. Pour un montant minime, les usagers reçoivent deux fois par semaine, un repas chaud à domicile. C’est la cafétéria de l’école Champagnat qui prépare la nourriture.

 

Il existe aussi un service de courrier intergénérationnel qui permet à des élèves de 3e à 6e années des écoles primaires de La Tuque de se confier par écrit à des adultes sur ce qu’ils vivent, avec du support professionnel. Le tout est bien encadré et M. Laliberté confiait que 85 jeunes participent régulièrement à cette intéressante communication entre des élèves et des gens qui atteignent parfois 75 ans. De quoi éliminer le fossé qui se creuse parfois entre les générations.

 

Quand on lui demande comment il voit son organisme dans quatre ou cinq ans, le directeur général voit un défi de taille à atteindre, outre celui de s’adapter aux réalités qui auront cours en cette période : « La relève de bénévoles va devenir importante », insiste M. Laliberté. Il ne cache pas qu’une bonne partie du bassin de 170 bénévoles qui gravitent dans le CABHSM est constituée de personnes retraitées et que certains d’entre eux pourraient être tentés d’accrocher leurs patins. Il y a fort à parier que l’organisme aura à convaincre des plus jeunes d’offrir gracieusement du temps pour des causes qui leur tiennent à cœur.