L’Alter Égaux joint le réseau Équijustice
JUSTICE. Dorénavant, l’Alter Égaux, organisme de justice alternative, oeuvrera sous le nom d’Équijustice Haut-St-Maurice. L’organisme latuquois de justice réparatrice joint le réseau Équijustice de 7 centres, basés en Mauricie et au Centre-du-Québec. «Dorénavant, les citoyens à la recherche de services de justice équitable et accessible auront accès à une seule et même manière à repérer où qu’ils soient au Québec : Équijustice», souligne Line Pilote, directrice. Les services La justice réparatrice est un moyen par lequel les torts causés par une infraction peuvent être réparés, qu’ils aient touché une personne ou la collectivité. On donne la possibilité à chaque personne de participer au processus de réparation dans un cadre ouvert et respectueux. On participe alors à la gestion et l’application des mesures prévues par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents ; la gestion et la création du Programme de mesures de rechange général et la gestion et l’application des mesures de travaux compensatoires prévues par le Code de procédure pénale du Québec. Aussi, Équijustice a recours à la médiation citoyenne, pour encourager une gestion de conflits dans la collectivité en misant sur la communication et le dialogue. On peut résoudre des conflits de voisinage, interpersonnels, ou en milieu de travail. On ne traite toutefois pas les situations de droit familial, telles que la séparation, le divorce ou la garde d’enfants. Au cours de la dernière année, l’Alter Égaux a accueilli 21 demandes d’aide pour des jeunes contrevenants et 26 demandes pour la médiation citoyenne. «Quand on parle de 26 demandes, ça ne veut pas dire qu’elles se rendent toutes à la médiation, nuance Mme Pilote. Parfois, les gens vont être orientés vers un organisme autre. Ça peut être aussi parce qu’on leur donne des outils et qu’ils décident de régler le problème eux-mêmes». D’ailleurs, sur les 26 demandes, deux ont cheminé jusqu’à la médiation et se sont soldées par une réussite. Depuis qu’il existe, même avec une autre appellation, l’organisme a prouvé sa raison d’être. «Au niveau des jeunes contrevenants, il y a des jeunes qui reviennent, mais il y en a de nouveaux qui ont commis des infractions qui sont différentes. Il y a des années où on a plus de délits par rapport à la personne et d’autres où ce sera plus par rapport à des biens ou la propriété. Au niveau du nombre de jeunes qu’on aide, il y a eu 26 jeunes, mais aussi 6 victimes qui ont été consultées, informées et dirigées. Et les 26 personnes qui ont fait des demandes pour la médiation citoyenne ont aussi été supportées d’une certaine façon», signale Line Pilote. Line Pilote croit que le programme de mesures de rechange général, qui est en implantation un peu partout au Québec, pourrait contribuer à désengorger la cour. L’organisme existe depuis une trentaine d’années : il s’est longtemps appelé Défi jeunesse du Haut-St-Maurice, avant de prendre l’appellation l’Alter Égaux, en 2001, puis Équijustice, en 2018.