La technologie, à la rescousse des services spirituels
SPIRITUALITÉ. Les services normalement offerts par la paroisse Saint-Martin-de-Tours sont toujours disponibles, mais à distance, pandémie oblige. Rien ne remplace le contact humain, direz-vous, mais quand les choses nous y forcent, on doit se réinventer. Surtout qu’en période de confinement, de nombreuses personnes ont plus que jamais recours aux âmes charitables de la paroisse.
Comme c’est le cas partout, les célébrations eucharistiques comme les funérailles ne peuvent être célébrées dans l’église. Toutefois, lorsqu’arrive un décès, la famille qui vit un deuil a besoin de soutien moral et de préparer les funérailles qui seront présentées quand les circonstances le permettront. Le curé Marc Lahaie poursuit cette mission d’accompagnement, avec l’aide de la technologie, en utilisant Facetime pour contacter les familles.
Le prêtre, d’ailleurs, n’a pas eu de repos depuis le début du confinement, lui qui s’est fait un devoir d’arpenter les rues de La Tuque, avant Pâques, pour aller à la rencontre des citoyens, en respectant les consignes de distanciation. On ne parle pas encore de ses apparitions fréquentes sur Facebook, de ses lectures en direct, ni de l’office du Vendredi saint qu’il a animé, qu’on pouvait suivre sur le web. «Il faut continuer à nourrir notre monde du côté spirituel», pense Suzanne Trottier, membre de l’équipe pastorale.
«Il faut s’adapter», résume Mme Trottier. Aucune recette n’avait été créée avant la pandémie pour joindre les gens d’une autre façon, il a donc fallu l’inventer, en utilisant Internet.
Les jeunes, en cheminement pour la première communion ou la confirmation, peuvent poursuivre leurs activités d’apprentissage, mais de façon différente.
Des activités ont été suggérées via des groupes Facebook pour les jeunes inscrits dans l’un ou l’autre de ces groupes. «Les familles ont agréablement embarqué […] Il y a de l’enthousiasme. Ça crée un contact régulier avec les jeunes familles, les agentes de pastorale (Suzelle Doucet et Linda Chouinard) peuvent garder le lien», poursuit Mme Trottier. Il y a 70 jeunes actuellement inscrits dans les groupes de catéchèse de la paroisse Saint-Martin-de-Tours.
Surtout, la paroisse poursuit sa mission première. «Si on entend parler que quelqu’un ne va pas bien, on s’assure de joindre les gens qui ont besoin, on se donne des trucs».
L’accompagnement spirituel se fait par téléphone ou Facetime. L’anxiété, la déprime, la solitude, voilà différents maux pouvant être accentués par le confinement. D’ailleurs, plusieurs personnes profitent de cette oreille attentive en cette période spéciale : l’accompagnement, qu’on allait chercher à l’église ou au presbytère, il faut le trouver ailleurs.
Depuis cinq ans, un souper réunit mensuellement des personnes qui vivent un deuil. Les rencontres se font au téléphone, mais surtout, on n’abandonne pas cette réconfortante formule. «Ça fait du bien de parler», remarque Mme Trottier.
On peut aussi accompagner des proches aidants qui ne peuvent pas visiter leurs proches dans des centres d’hébergement ou en CHSLD. Les consignes de distanciation sociale constituent une épreuve pour ces gens qui ne sont pas en mesure de prendre soin de leurs proches. On tentera ainsi de leur indiquer quelles ressources peuvent être à leur disposition.
Le groupe des amis de Saint-Paul réunissant des croyants de plusieurs communautés qui ont perdu leur église, continue de se voisiner. Des gens de Parent, Lac-Édouard, La Croche et même de Granby gardent le contact. Les gens de Lac-à-Beauce font de même. «C’est vraiment prendre soin des gens», résume Mme Trottier.
Les réunions d’équipe pastorale, des marguilliers, sont tenues à distance.
Pour obtenir de l’information sur la façon d’obtenir des services de la part de la paroisse, on peut contacter le presbytère au 819 523-3166. Les coordonnées de toutes les personnes responsables sont sur le message d’accueil.