La piqûre du théâtre chez les Bâtisseurs

AÎNÉS. Certains peuvent penser que la vie en résidence d’hébergement pour personnes retraitées peut être un long fleuve tranquille, mais les résidences tendent à prouver le contraire.  C’est aussi le cas de la résidence des Bâtisseurs.

Quatre comédiennes ont diverti les résidents au cours d’un récent souper théâtre présenté dans les murs de l’établissement, où quelques sketchs ont été présentés tout au long du repas. Cela n’a pas manqué d’attirer l’attention de la direction de l’établissement qui a souligné cette belle initiative.

L’initiatrice est Denise Vaillancourt, celle-là même qui a tiré les ficelles de la troupe les Bons vivants de Lac-Édouard pendant une dizaine d’années.

Sitôt arrivée comme résidente aux Bâtisseurs, Mme Vaillancourt a ressenti à nouveau la piqûre pour le théâtre. Elle a contaminé Lise Côté, Andrée Fecteau et Chantal Bégin qui ont ont aussi monté sur scène avec elle.

Elle n’a que d’éloges pour les comédiennes. «Il y a une dame de 92 ans, Mme Fecteau. Non seulement elle a joué, mais elle a aussi improvisé. Faut le faire».

Selon elle, les gens en redemandent. «J’ai l’intention d’en faire une pour le mois de novembre. Les gens ont aimé ça, ils ont ri», a indiqué Mme Vaillancourt.

Une grande offre de loisirs

L’idée de la pièce de théâtre est à l’image de nombreuses autres initiatives destinées à divertir les résidents. Quand ils ont annoncé la nature du projet de résidence des Bâtisseurs, les promoteurs avaient insisté sur l’aspect social de la vie qu’on allait y retrouver. Ça semble vraiment être le cas quand on écoute les résidants.

La piscine (avec activité physique dans l’eau), cartes, baseball poche, un cinéma, le billard, une salle commune, la pétanque sont offertes tout comme des activités quotidiennes inscrites au calendrier.

Manon Côté, directrice avec le personnel de la cuisine : Claire Ouellette, Sylvie Banville, Réal Beaudin, Louise Roy, Sylvie Jean.

La responsable des loisirs, Allison Patry s’assure que les goûts de chaque résident soient entendus par la direction de l’établissement. «On veut savoir ce qui touchait ces gens-là avant qu’ils arrivent ici et ce qu’ils veulent avoir comme activités […] Même les gens qui sont seuls ici veulent socialiser», a-t-elle remarqué.

Denise Vaillancourt, qui a toujours eu Lac-Édouard tatouée sur le coeur, au point où elle en a été la mairesse pendant de nombreuses années, en plus d’avoir œuvré à la Base plein air, entre autres, se plait dans sa nouvelle résidence où l’adaptation a été rapide.

«Les gens sont sympathiques, il n’y a personne de snob, ici», glisse-t-elle.

«C’est comme dans un club Med, il y a beaucoup d’activités, tout est neuf», fait valoir Marie Braitwaite. «Il y a un esprit de fraternité […] des gens avec qui on avait moins communiqué sont aujourd’hui des amis», complète Thérèse Lortie.

«C’est beau, c’est merveilleux», lance Jeannine Lamy-Asselin, originaire de La Croche qui est revenue habiter à La Tuque après un exil de 10 ans à St-Stanislas.

La directrice, Manon Côté, observe que les résidents se mêlent bien les uns aux autres et participent d’emblée à la vie conviviale : «C’est devenu un écosystème et les gens ont moins besoin de sortir […] Il y a des activités pour répondre à pleins de goûts».

9 résidents logent aussi dans l’unité de soins. Manon Côté estime le taux d’occupation de l’immeuble actuellement à 72%.

 Les statistiques disent qu’une personne qui habite dans une résidence comme la nôtre gagne de 15 à 20 % de niveau d’autonomie

Manon Côté