«J’étais dans le ventre de ma mère et déjà, je l’entendais ce son-là»

TRADITIONS. Si on est porté à penser que les jeunes autochtones rompent le lien avec la culture traditionnelle, Kwena Bellemare-Boivin se démarque complètement.

L’appel de la culture traditionnelle, il y a longtemps qu’elle l’a entendu. À écouter parler les gens du village, Kwena, 18 ans, est la membre de la communauté la plus attachée aux racines traditionnelles Attikamekws parmi les jeunes.

Celle-ci croit beaucoup à l’importance de préserver la culture Atikamekws qui a tendance à se perdre ces années-ci. Il n’y a pas que les Atikamekws qui s’américanisent, mais Kwena constate la fragilité des traditions et l’urgence de les préserver. Aussi, la voit-on dans une multitude d’événements se déroulant un peu partout sur les communautés autochtones, passionnée par les chants et les danses traditionnelles.

Chaque fin de semaine où il y a un pow-wow, peu importe où ça se déroule, on est assuré de la retrouver là.

«Je chante, je danse, même les cultures des autres nations m’intéressent beaucoup», indique celle qui parle le français, l’attikamekw mais aussi l’anglais pour être capable de communiquer avec les autres Nations qui participent aux pow-wow : «Il n’y a pas que la culture des autres nations qui est différente mais leur concept de vie également».

Énergique, allumée, elle ne cache pas qu’elle enseigne souvent sa passion aux plus jeunes qu’elle. «Quand je vois qu’ils s’intéressent aux chants et danses traditionnels, je prends le temps de leur expliquer pour qu’eux aussi en apprennent sur le sujet, insiste Kwena (…)J’étais dans le ventre de ma mère et déjà, je l’entendais ce son-là. Quand tu entres chez moi, il y a des regalias, des plumes d’aigles partout. On entend des chants traditionnels tous les jours, l’été comme l’hiver».