Goûter la passion du Latuquois Pascal Paradis

Par Camille Bouchard | PORTRAIT. Situé à l’intérieur du célèbre hôtel Loews Vogue en plein cœur du centre-ville de Montréal, le restaurant La Société se classe parmi les meilleurs de la ville selon le site Internet restomontreal. C’est à cet endroit que le Latuquois d’origine, Pascal Paradis, travaille depuis plus d’un an et y partage sa passion pour la restauration et la sommellerie.

Pour ce dernier, le métier de sommelier va bien au-delà de conseiller les gens sur le choix de leur vin.

«Cela consiste d’abord et avant tout à créer une expérience de sensations et d’émotions au client. C’est parfois complexe, car  nous devons être en mesure de cerner le ou les individus afin de leur offrir le meilleur produit selon leurs goûts. Cela s’acquiert avec l’expérience», souligne-t-il.  

À la fois gestionnaire opérationnel du restaurant et sommelier de métier, la charge de travail représente plusieurs défis quotidiens. Selon M. Paradis, même s’il adore son travail, l’une des plus grandes difficultés vécues est de concilier travail-famille en raison d’un horaire atypique. Choisir les vins à servir, dresser la carte des vins et préparer la commande SAQ font également partie de ses tâches. À cela s’ajoute la gestion du personnel.  

«La gestion humaine n’est pas comme la gestion du vin. Quand tu es un leader, tu dois aller chercher le meilleur de tout le monde et t’adapter selon leurs forces et leurs faiblesses», ajoute-t-il.  

Son arrivée au restaurant la Société s’est fait graduellement à la suite de plusieurs opportunités d’emplois tels que dans les restaurants Le Toqué, Le St-Urbain et le Centre Bell à Montréal ainsi que le restaurant l’Auberge des 21 au Saguenay. «J’ai commencé en y vendant du vin. On m’a ensuite demandé de faire la carte des vins du restaurant ainsi que d’offrir certaines formations sur place. Finalement, on m’a engagé à temps partiel et ensuite à temps plein».

Son parcours

Après avoir habité dans différentes régions du Québec, c’est à Montréal que Pascal Paradis a arrêté son choix afin de travailler dans le monde de la restauration. Étudiant en littérature, il préférait davantage le milieu culinaire que celui lié aux bancs d’école. C’est à la suite de la fermeture du restaurant où il était cuisinier que l’homme a décidé de poursuivre une formation en service de restauration à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) à Montréal.  «À  la fin de ma formation, j’ai décidé de compléter mon champ d’expertise avec une autre formation, soit celle en sommellerie. À ce moment-là, je ne connaissais rien du tout au vin», avoue-t-il.

Son perfectionnement s’est poursuivi en France aux côtés de vignerons. Il estime que la culture du vin en Europe est bien différente de celle au Québec. «Le vin se fait en Europe depuis 3000 ans. Ici, cela se fait seulement depuis une vingtaine d’années. Une autre disparité est qu’ici les gens veulent fabriquer le vin tandis que là-bas, ils le cultivent», conclut-il. Ces vignerons ont su marquer l’homme par leur amour du vin qu’il transmet aujourd’hui auprès de sa clientèle.