« Fudge à l’école » afin de prévenir les morsures
Dans le cadre d’une campagne de prévention des morsures, la vétérinaire Mélissa Blackburn présente aux élèves de l’école Centrale, un séminaire portant sur les comportements animaliers. En tout, ce sont 11 groupes qu’elle rencontrera avec l’atelier « Fudge à l’école ».
À l’aide de son chien Shadow, âgé de cinq ans, Mme Blackburn renseigne les enfants sur le comportement des chiens.
« Fudge à l’école » a été conçu par l’organisme Zoothérapie Québec. « L’atelier est très interactif. À l’aide de dessins et de Shadow, on explique aux enfants comment reconnaître les types de comportement : méchants, peureux ou gentils », nous mentionne-t-elle. On leur explique aussi quel comportement avoir avec les chiens. À sa grande surprise, lorsqu’elle demande aux enfants s’ils ont déjà été mordus, près du tiers répondent par l’affirmative.
C’est donc à travers des activités ludiques que les enfants apprennent à adopter un comportement adéquat dans diverses circonstances. Ainsi, on leur enseigne à faire l’arbre ou la roche devant un chien qui démontre de l’agressivité. « Les enfants ont tendance à croire qu’il faut se sauver devant un chien agressif et aller avertir un adulte, mais il ne faut pas », explique la vétérinaire. « Si l’enfant est assis au sol lorsqu’arrive le chien, il doit faire la roche, c’est-à-dire se mettre en boule, s’il est debout, il doit s’immobiliser et se tenir le plus droit possible.
Si la Dre Blackburn a décidé d’offrir cette activité aux écoles primaires de La Tuque, c’est pour sensibiliser les enfants et les parents à l’importance de reconnaître les signes avant-coureurs d’une attaque. «Je sais que les enfants en parlent à leurs parents à la maison. Ils peuvent même leur enseigner mes trucs», ajoute Mme Blackburn en souriant. Elle aimerait d’ailleurs rejoindre tous les enfants de niveau primaire de La Tuque. L’activité est divisée en trois parties : comment reconnaître les différents comportements des chiens, comment approcher un chien et comment se comporter face à un chien démontrant une attitude agressive.
Au Québec seulement, ce sont 45 000 morsures à des enfants de moins de 12 ans qui sont recensées annuellement. Pour l’Association des médecins vétérinaires du Québec (AMVQ), il faut agir à la base et bien faire comprendre aux gens que n’importe quel chien peut mordre, même Pitou! «Dans 51 % des cas de morsures, celles-ci proviennent d’un chien de la famille», peut-on lire dans les résultats d’un sondage Léger Marketing effectué en 2010 et analysé par l’AMVQ. « Il me semblait important d’éduquer pour réduire le plus possible les cas de morsures», concluait la Dre Blackburn.