Françoise Plamondon : 35 ans de dévouement pour la cause du cancer

HOMMAGE.  Les bénévoles du centre de services de La Tuque de la Société canadienne du cancer (SCC) ont tenu à rendre hommage à une des leurs, Françoise Plamondon, qui œuvre bénévolement depuis 35 ans pour la cause des personnes de La Tuque aux prises avec la maladie et leurs proches.

Mme Plamondon a travaillé dans toutes les sphères d’implication de la SCC à La Tuque et elle est la grande responsable de la mise sur place d’un centre de service, il y a une dizaine d’années.

C’est le décès de sa mère, d’un cancer, qui aura été la bougie d’allumage de son implication. Il faut dire qu’elle n’a pas pu résister à l’invitation de Lucie Austin, qui souhaitait la voir devenir bénévole.

D’abord par le porte-à-porte, puis, la vente de jonquilles, ensuite le Relais pour la vie, voilà autant d’activités où on l’a vue donner du temps. Le plus important pour elle est le contact et le support qu’elle peut offrir aux gens touchés par la maladie.

On la voit donner de son temps dans le centre de services, de façon régulière. «J’ai fait les démarches pour obtenir un local gratuit (au CIUSSS-MCQ de La Tuque), j’ai travaillé fort pour avoir des bénévoles», se rappelle-t-elle. Elle a tout négocié avec les dirigeants de l’établissement de santé, pour que le projet devienne réalité.

Mme Plamondon n’est pas la personne à chercher les grands honneurs, même si elle les mérite amplement. Elle les renvoie plutôt à son équipe de bénévoles, qui l’accompagne depuis toutes ces années.

«J’ai vraiment une équipe formidable. Si je suis encore là, c’est grâce à l’équipe. Le travail, ce n’est pas une seule personne, mais bien l’équipe», répète Mme Plamondon.

Le centre de services est fort bénéfique à La Tuque. On prête d’abord une oreille attentive aux gens qui s’y rendent, en plus d’aider les personnes qui ont besoin de prothèses capillaires, mammaires ou de l’aide financière de la SCC.

Pour les questions médicales, on les réfère à l’infirmière pivot, «mais des fois, les gens ont besoin de parler, de soutien, on est là pour ça».

L’aventure n’est pas terminée. Elle est là grâce à Lucie Austin, qui s’est dévouée à la cause pendant plus de 50 ans. «Avant son départ, je lui ai fait la promesse que tant que j’aurai la santé de continuer, je le ferai. Ça fait trois ans qu’elle est décédée, elle me manque encore».

Sylvie Laveault, agente aux services à la communauté de la SCC, côtoie Françoise Plamondon depuis l’ouverture du centre de services. «Avant qu’on ouvre le bureau, Françoise allait voir les gens chez eux. Elle partait avec sa voiture, rencontrer les gens pour leur parler de nous», s’étonne encore Mme Laveault.

«C’est une dame super gentille, super sympathique. C’est une maman, elle a à cœur ses bénévoles. Elle implique son monde dans le centre de services», poursuit-elle.

Les responsabilités sont partagées entre toutes les bénévoles qui se rencontrent une fois par mois, d’ailleurs, pour échanger et mieux se connaître.

Mme Laveault ajoutait que la SCC compte peu de bénévoles cumulant autant d’années d’implication que Mme Plamondon.

«Ce sont les bénévoles qui tout ont organisé. Ça en dit long sur la qualité de sa relation avec elles», conclut-elle.