FADOQ de La Tuque : une force de 750 membres
RESTER ACTIF. Le mouvement FADOQ est très vivant à La Tuque, avec 750 détenteurs de cartes, un nombre qui se maintient bien. «Ils ne sont pas tous actifs, nuance la présidente, Lise Fréchette, mais plus de 300 personnes participent régulièrement à au moins une de nos activités».
Certes, le simple fait de posséder sa carte de membre procure de nombreux privilèges, à commencer par des rabais chez des commerçants locaux régionaux et provinciaux, ou des tarifs avantageux pour les assurances.
Mais le plus important : le club brise l’isolement chez bon nombre de personnes de 50 ans et plus.
Les membres jouent aux cartes (500, whist militaire, bridge, 31), au baseball poche, aux dards et font du Taï chi. À cela, on ajoute les quilles virtuelles, une activité qui accueille plus d’une quarantaine de personnes et le tricot café, où plus d’une vingtaine de dames tricotent deux après-midis par semaine.
«Tranquillement, on retourne peu à ce qu’on était au départ, au temps de la première présidente, Réjane Peach», évoque Lise Fréchette quand elle parle par exemple des activités de tricot qui sont maintenant présentées, comme au début du club.
Le Chœur des aînés met aussi en vedette les belles voix des choristes lors de concerts présentés de façon régulière. On joue aussi à la pétanque en été et des voyages sont parfois organisés pour les membres.
«Les gens ont besoin de demeurer actifs, dans un groupe. On peut être actif seul chez soi, mais ce n’est pas la même chose. C’est plus stimulant dans un groupe et ça nous amène plus à nous dépasser», conçoit-elle.
Au niveau provincial, la FADOQ prend position sur des sujets concernant la défense des droits des aînés et est porte-parole auprès du gouvernement. Il peut arriver que le groupe local se prononce sur des sujets locaux, comme ce fut le cas lors du déménagement du bureau de poste du centre-ville vers le boulevard Ducharme.
Bien de son temps, la FADOQ est verte. «On évite la styromousse, on récupère», précise Mme Fréchette.
Plusieurs personnes retraitées vivent dans des résidences qui offrent un excellent milieu de vie et des activités intéressantes, mais Lise Fréchette pense qu’il est tout aussi important d’appartenir à un mouvement à l’extérieur. «Il faut que ces gens-là continuent de sortir et d’appartenir à des organismes quand même». Cela, pour garder un bon réseau d’amis, ce qui peut s’avérer très bénéfique.
«On peut penser que, parce que c’est un mouvement de personnes aînées, c’est mort. Au contraire, c’est très vivant. Il y a des activités dans notre local sept jours par semaine», avance aussi Mme Fréchette.
Celle-ci en est la présidente depuis 2000. Si elle aime son travail, elle ne cache pas qu’elle aimerait passer le flambeau, mais il est difficile d’aller chercher la relève, pas tant dans les membres que chez des dirigeants éventuels du club.
On peut vieillir vite, mais si on ne veut pas vieillir vite, on peut aller dans un groupe. C’est un choix de vie.
Lise Fréchette