Deux ans pour le comité Vert l’engagement

ENVIRONNEMENT. C’est autant grâce à de petits gestes de sensibilisation et d’éducation qu’à de plus grandes actions concertées que le Comité Vert l’engagement trace un bilan positif de ses deux premières années d’existence.

En établissant la liste des réalisations, la membre fondatrice Claudia Roy mentionne en premier lieu les interventions du comité au conseil municipal de La Tuque pour obtenir l’adhésion de la ville à la Plateforme municipale pour le climat.  » C’est sûr que pour notre première démarche, on a passé par les rencontres de conseil de ville. Le but était de sensibiliser les élus, mais aussi la population. On est en approche collaborative, on a besoin de tout le monde. « 

Cette plateforme, née d’une initiative de l’Union des municipalités du Québec, vise à ce que les instances municipales s’engagent à poser des gestes concrets pour lutter et s’adapter aux changements climatiques en partageant la responsabilité avec les gouvernements provincial et fédéral et la population.

Si plusieurs municipalités du Centre-du-Québec (Bécancour, Nicolet, Drummondville, Plessisville et Victoriaville) s’y sont engagées, la ville de La Tuque est la seule en Mauricie à l’avoir fait. En tout, 11 MRC, 65 villes et 27 municipalités du Québec ont officiellement signé la déclaration d’engagement.

D’autres actions du comité Vert l’engagement passent par des consultations citoyennes. L’hiver dernier, une rencontre a eu lieu pour discuter de la réduction des déchets et de la gestion des matières résiduelles. Au début du printemps, une autre avait pour thème l’agriculture urbaine sous toutes ses formes. On invitait les participants à échanger des semences pour leur potager.

La première de ces consultations, tenue l´été dernier, portait sur la sécurité et l´autonomie alimentaire. Elle a mené à la mise sur pied d´un projet qui pourrait perdurer.  » Nous avons tenu un marché public avec nos marchands locaux en collaboration avec la ville de La Tuque. Les producteurs locaux étaient vraiment très contents de cette activité-là. Cette année encore on travaille pour refaire le marché public parce que les gens avaient apprécié « , explique Mme Roy en annonçant la tenue de la deuxième édition le 10 août prochain.

Ce sont ces contacts avec le public et la participation de celui-ci dont le comité est le plus fier.  » Les trois thèmes étaient différents et on a touché de nouvelles personnes. Ce n’était pas trois fois le même groupe. « 

Le comité est présent sur les réseaux sociaux, particulièrement Facebook, pour rejoindre le plus de gens possible.  » On fait plusieurs publications pour donner de l’information aux gens pour avoir une maison un peu plus écologique, sur les petits gestes que tout le monde peut faire à la maison. « 

Claudia Roy croit que les membres fondateurs sont représentatifs du milieu.  » Notre comité est quand même compose de gens hétéroclites : on a des gens qui font énormément de choses pour être vraiment zéro déchet, puis on a des gens qui font tout le temps le petit plus, ils travaillent fort pour être meilleurs. Le fait qu’on soit dans un spectre très large de développement durable et de conscience environnementale, ça fait en sorte qu’on peut aller chercher la population. On n’est pas tous des puristes. On est capable de moduler notre discours pour aller chercher tout le monde. « 

Même avec toute la bonne volonté possible, le comité a peut-être vu trop grand lors de sa fondation, admet Madame Roy. Certains objectifs ont été mis de côté afin de ne pas trop s’éparpiller.  » On a juste revu notre plan d’action. On s’est rendu compte que certaines choses étaient trop grosses pour nous, très politiques mais pas au niveau municipal, au niveau fédéral et provincial. On veut vraiment plus rester dans ce qu’on fait de mieux : la sensibilisation, l’éducation et la protection via le municipal. « 

D’ailleurs un nouveau projet est en développement avec la ville.   » On a réussi à repartir un comité en environnement. La semaine passée, les membres ont pu faire une rencontre avec les nouveaux acteurs de la ville. Il y a beaucoup de changements qui passent notamment par des lois ou des règlements municipaux. « 

D’autres initiatives, qui se poursuivront durant la prochaine année, visent à sensibiliser les jeunes et à leur laisser déterminer la façon dont ils veulent s’engager.  » Une membre est enseignante et elle a dans sa classe un comité avec ses élèves. Ils veulent planter des arbres pour verdir la ville. Il y a aussi le Club Anti-pollu, ce sont des jeunes qui se sont réunis pour faire des corvées de nettoyage. « 

Le comité Vert l’engagement, qui a reçu l’appui du Réseau Demain le Québec et de la Fondation David Suzuki pour sa création, compte bien poursuivre sa mission d’éducation et de sensibilisation auprès des citoyens et citoyennes de La Tuque.  » On n’a pas la prétention de dire que tout a changé, mais on sème des graines. Avec tous les petits pas qu’on fait on voit que la population embarque. Pour nous ce sont des pas qui sont importants. «